Depuis son premier sprint en Australie en 1988, rien ne l’arrête ! Véritable légende du para athlétisme français, Pierre Fairbank nous impressionne par son incroyable palmarès ! Cette année encore, à 53 ans, notre champion, natif de Hienghène, s’est hissé sur le toit du monde à double reprise, sur le 400m et le 800m T53 à Kobe au Japon ! De retour sur le Caillou après sa septième et dernière Olympiade à Paris, notre sprinteur n’a pas fini de nous surprendre et vise de nouveaux projets, toujours à 200 à l’heure !
Coup de projecteur sur notre ami et collègue, papa et champion au grand cœur, qui a porté haut les couleurs de l’équipe handisport de France, à la Calédonienne.
C’est un athlète à la joie de vivre contagieuse que nous rencontrons sur les pistes du Stade Numa-Daly. Ce stade, il le connait par cœur. C’est là où l’athlète de haut niveau s’entraine 5 jours sur 7, et où l’éducateur sportif de la direction de la culture, de la jeunesse et des sports de la province Sud, mène avec passion ses missions auprès des jeunes.
Une source d’inspiration pour nos jeunes
Décoré Chevalier de la légion d’honneur en 2000, puis Officier et Commandeur de l’Ordre National du Mérite en 2004 et 2008, Pierre Fairbank est avant tout un enfant du Caillou, amoureux de sa terre natale et heureux de vivre de sa passion pour le sport qu’il s’attache à transmettre aux jeunes : « Cela va faire 18 ans que j’exerce mon « boulot-plaisir » à la DCJS pour initier les jeunes et moins jeunes au sport. Je contribue également au développement du handisport en province Sud, tout en travaillant sur l’accessibilité de nos sites provinciaux pour tous. Cela fait du bien à nos jeunes. Je suis content de leur apporter du bonheur et de leur partager mon expérience. »
Des débuts à la « locale »
C’est en 1988, en « freestyle », avec une bande de copains et l’équipe d’U.N.S.S., que Pierre décide de se lancer pour la première fois sur les pistes australiennes : « Je ne savais pas ce qu’était un fauteuil de courses ! Je me souviens y avoir participer avec limite des gants de jardin et du scotch en guise de brassard ! » se souvient-il en riant. Une anecdote qu’il s’amuse à conter, et qui surtout, marquera le début de son parcours exceptionnel puisque l’année suivante, notre sprinteur décide cette fois-ci de préparer les Jeux de FESPIC au Japon. « Et puis, j’ai pris goût, et depuis, je n’ai jamais arrêté ! ».
En 36 ans de compétitions, Pierre relève à son compteur 9 médailles paralympiques, 14 médailles en championnats du monde, 10 médailles aux championnats d’Europe et 76 titres de Champion de France. Son secret ? « La persévérance. Chercher à progresser, toujours ! Et ne jamais rien lâcher. Profiter aussi de la vie et de chaque expérience. Que tu perdes ou que tu gagnes, il faut rester humble et continuer d’aller de l’avant sans se prendre trop au sérieux car cela reste du sport », confie-t-il.
C’est en ce sens que notre champion ne compte pas raccrocher cette année, bien au contraire ! « C’est l’opportunité de fixer de nouveaux objectifs, de nouveaux défis pour améliorer mes chronos après mes performances aux Jeux Paralympiques de Paris », lance-t-il avant d’ajouter : « Pour le moment, je me maintiens, donc tant que je peux continuer, je continue. Et le fait de ne pas avoir gagné à Paris me pousse à travailler plus, à me renouveler et changer notamment mes équipements. Il y a les Championnats du monde l’année prochaine. Je me suis tellement entrainé que j’ai envie de surfer sur ma lancée. »
Souhaitons à Pierre toute la réussite sportive aux prochains Championnats du Monde !
Merci de faire la fierté de la Nouvelle-Calédonie.
Bravo Pierre !