Dans les écoles, agents et opérateurs de la province Sud se mobilisent pour le bien-être des enfants



Depuis l’explosion des violences insurrectionnelles, nombreuses sont les écoles qui ont vu leurs projets à l’arrêt, tout comme les opérateurs engagés avant la crise auprès de la collectivité. Pour permettre aux élèves de poursuivre une activité sportive et culturelle, la province Sud a décidé de redéployer ces opérateurs dans ses établissements scolaires avec pour objectif de favoriser le bien-être des enfants en permettant à ses partenaires d’honorer leurs engagements d’avant-crise.

« Une bulle d’air qui ne pouvait que mieux tomber pour nos 192 enfants et nos équipes » assure Thibault Pietri, directeur de l’école Champmoreau, qui bénéficie aujourd’hui de séances de karaté offertes dans le cadre de ce dispositif lancé par la direction de la culture, de la jeunesse et des sports (DCJS), en collaboration avec la direction de l’éducation et de la réussite scolaire (DERES).


Depuis le 1er juillet, un panel d’activités est proposé aux établissements scolaires de la province Sud : karaté, judo, cinéma, théâtre etc…le dispositif déployé par la DCJS à la suite des exactions fait l’unanimité auprès des 192 élèves de l’école Champmoreau aujourd’hui délocalisée à Eloi Franc : « Ces interventions artistiques, culturelles et sportives proposées par la DCJS pour la DERES favorisent un climat de sérénité dans les écoles et sont une véritable bulle d’air dans notre quotidien. Cela permet de soutenir les équipes dans la mise en œuvre d’actions éducatives et de renforcer le bien-être des enfants à l’école, ce qui est d’autant plus essentiel en cette période » assure Thibault Pietri, directeur de l’établissement. « Depuis les exactions, les projets éducatifs ont avorté avec l’impossibilité pour nos classes de se déplacer sur site. Donc aujourd’hui, ce sont les intervenants qui se déplacent. Et c’est super ! Nous pouvons bénéficier par exemple de séances d’arts martiaux mais également de l’intervention d’agents du Parc provincial zoologique et forestier, et nous sommes plus que ravis de les accueillir à l’école » ajoute-t-il.

« Après tout ce que l’on a vécu, mon plus beau cadeau est de retrouver le sourire des élèves…et ce sourire revient à chaque animation. De voir les enfants avec ce grand sourire aux lèvres, cela nous rappelle pourquoi on fait ce métier. » Thibault Pietri, directeur de l’école Champmoreau

Parmi les enfants ayant participé au cours de karaté, Kendrick 6 ans, et Qalajo, 7 ans, en CP, arborent un sourire radieux : « Le karaté…c’est trop cool ! C’est du sport et c’est mieux que d’être en classe ! » s’exclament-ils. « On apprend à se défendre, on apprend des techniques, on se dépense. Ça fait du bien parce qu’on apprend un art martial. » Plus qu’une découverte, cet atelier permet ainsi aux enfants de se défouler et de s’évader.

Kendrick et Qalajo entourés de Maîtresse Sandra (à droite) et Marjorie Lopez, de l’ASPTT Karaté (à gauche)

Un engagement inconditionnel des directions provinciales, pour les enfants

Cette formidable solidarité s’est exprimée à l’échelle des directions provinciales. C’est en ce sens qu’une dizaine d’agents bénévoles de la DCJS ont souhaité contribuer à l’organisation de ces animations dans les établissements scolaires. Un engagement salué par Thibault Pietri, qui s’est dit reconnaissant d’avoir pu compter sur cette mobilisation rapide des agents de la Province : « Ce dispositif s’est mis en place très rapidement et cela démontre le soutien inconditionnel de nos directions provinciales. Cette synergie, cette solidarité et bienveillance envers nos établissements ont été exceptionnelles. Aujourd’hui on rencontre les intervenants, les agents de la DCJS, de la DERES viennent et se mobilisent pour nous. Nous n’avons pas eu besoin d’aller taper aux portes parce que la porte était déjà ouverte. ».

Enfin le directeur de l’établissement a vivement remercié « l’empathie, le professionnalisme et l’engagement » de toutes les personnes qui contribuent au bien-être quotidien des enfants : « Il n’y a pas assez de mots pour remercier tous nos collègues, nos enseignants, nos agents de la province Sud, nos personnels de la mairie…sans eux, l’école n’aurait pas cet environnement aussi bienveillant pour nos enfants » a-t-il conclu.

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