À la suite d’une première rencontre, l’an dernier, réunissant partenaires et associations environnementales, s’est tenu, le 3 avril dans l’auditorium de la province Sud, le deuxième comité de suivi de la stratégie de reboisement « Forêt d’avenir ». En présence de Philippe Blaise, le premier vice-président de la Province, les acteurs ont présenté les projets menés et ceux à venir, et accueilli deux nouveaux ambassadeurs, Agir NC et Red ground.
Forêt sèche, mangroves, maquis minier… Dès 2020, la province Sud s’est attelée à l’élaboration d’une stratégie de préservation et de reboisement de ses écosystèmes. Et qui de mieux placé que les associations et ONG environnementales calédoniennes pour contribuer à la dynamique ? De cette volonté, la politique de reboisement « Forêt d’avenir » a vu le jour, en concertation avec neuf associations devenues ambassadrices et signataires de la charte provinciale de l’arbre et des forêts. « On a réussi, dans cette mandature, à transformer ce qui était un ensemble d’actions individuelles en une vraie stratégie partagée », a déclaré Philippe Blaise, le premier vice-président de la province Sud, lors du deuxième comité de suivi, le 3 avril.
« C’est très important que l’on se réunisse à intervalles réguliers pour faire un point sur le fonctionnement de ce dispositif qui vise à mettre en commun nos savoirs, nos informations, à partager les expériences, de façon à intégrer les acteurs de terrain que vous êtes dans une politique publique provinciale », a poursuivi Philippe Blaise, qui suit le projet depuis son lancement. Une synergie que compte bien poursuivre la Province, en programmant chaque année un comité dans le but d’échanger sur les actions réalisées et celles à venir.
Pour ce deuxième rendez-vous, deux nouveaux ambassadeurs ont rejoint « Forêt d’avenir ». Il s’agit de Red ground, l’association socio-environnementale du Mont-Dore, et Agir NC, une association d’agriculteurs qui portent des projets en agroforesterie. Une intégration porteuse de sens puisqu’elle comprend à la fois les enjeux sur la forêt naturelle et ceux de la forêt productive, les deux axes prioritaires inscrits dans le plan d’action provincial.
À ce jour, déjà plus de la moitié des projets prévus ont été réalisés. Mais de vastes objectifs restent à mener tels que la valorisation de la sylviculture, une meilleure cartographie des forêts ou encore la plantation de mangroves.
Reboiser et sensibiliser
« Reboiser, ce n’est pas ça qui va changer le bilan carbone de la planète, mais c’est important pour changer les mentalités. Le reboisement permet d’éduquer les jeunes générations à une sensibilité environnementale, qui feront d’eux des citoyens vigilants quant à l’impact de leurs actions sur les forêts », a expliqué le vice-président.
Car si le reboisement est loin d’être une sinécure, c’est aussi dû en partie aux feux de forêt qui, majoritairement, ont pour origine un comportement humain. Un sujet identifié sur le terrain par les ambassadeurs, sur lequel Philippe Blaise a souhaité mettre l’accent. « [L’an dernier NDLR] il n’y a pas eu cette grand-messe dans laquelle on fait venir la direction de la Sécurité civile, les collectivités et vous, qui êtes les premières vigies de la protection contre les feux de forêt. Donc on y est allé de façon désordonnée. Cette année, il faut, grâce à l’autorité morale qu’acquiert « Forêt d’avenir », qu’on puisse demander au gouvernement d’avoir cette rencontre vers juin, pour s’organiser ensemble, anticiper la saison des feux et limiter la casse », a annoncé Philippe Blaise.
« Forêt d’avenir » 2023 en chiffres
11 ambassadeurs « Forêt d’avenir » (Depuis 2020, Bwärä tortues marines, Conservation international, WWF, SOS Mangroves NC, Mocamana, Noé, Comité de gestion et d’initiative d’Azareu, Forêt sèche du Mont-Vénus et Caledoclean, à qui s’ajoutent Red ground et Agir NC)
78 000 arbres plantés (+ 42 000 arbres plantés par les associations ambassadrices)
39 projets réalisés
6 plantations organisées par les services de la province Sud (DDDT)
278 millions de francs investis (dont 14 millions de francs de subventions aux ambassadeurs)