Diplômée d’une école de commerce, l’EM Lyon, Béryl Ziegler a pourtant choisi d’embrasser une carrière de journaliste. Depuis 10 ans, elle est rédactrice en chef d’Actu.nc et collabore à la rédaction du quotidien la Voix du Caillou, créé il y six mois. Cette passionnée d’économie dispose d’une connaissance pointue du monde de l’entreprise, et surtout, elle possède un carnet d’adresses bien fourni. C’est avec générosité et enthousiasme qu’elle s’engage en tant que mentor à utiliser ces atouts pour soutenir Gwenaëlle, élève de 4e au collège des Portes de Fer, afin de l’encourager à se réaliser et à s’épanouir.
Son métier, la journaliste rédactrice en chef, le décrit comme la jointure entre « la rencontre et l’écriture », tout en répondant à son appétit de connaissances. « C’est un métier fait pour les curieux et ceux qui aiment chercher la petite bête, et regarder l’envers du décor ». Le goût pour l’investigation l’a conduite sur la voie du journalisme. Et puis, « il y a toujours l’adrénaline de l’information qui vous prend aux tripes. C’est particulièrement grisant… » Sa formation en prépa HEC suivie de l’EM Lyon business school, l’a sensibilisée au monde de l’entreprise et globalement à l’économie. Ce sont des sujets sur lesquels, elle aime particulièrement écrire.
Transmettre le goût de l’effort
Encouragée très jeune par ses parents à faire des études et à viser le plus haut possible, Béryl sait aujourd’hui ce qu’elle leur doit, bien qu’à l’époque, elle reconnaît que cela l’agaçait beaucoup. « Aujourd’hui je les en remercie. Je n’en serais sûrement pas là s’ils ne m’avaient pas entourée et épaulée. Ils m’ont montré la voie et ont cru en moi. » Ce que Béryl a reçu, elle voudrait le transmettre. Le dispositif du mentorat lancé par la province Sud en partenariat avec l’association Télémaque, lui offre une belle opportunité. « Je voudrais transmettre à ma filleule, la confiance en elle. Qu’elle sache qu’elle peut tout se permettre et qu’il n’y a aucun plafond de verre qui tienne. Elle en a les capacités, elle a juste besoin d’un soutien moral pour éclore et révéler tout son potentiel. »
Une tête bien faite et bien pleine en mutation
La filleule de Béryl s’appelle Gwenaëlle, élève en classe de 4e au collège des Portes de fer. « Cérébrale et très sportive », d’après Béryl, la jeune fille participe de façon assidue aux manifestations organisées par la Ville de Nouméa dans le cadre de Sport action. « C’est une très bonne élève. Elle s’intéresse de très près à l’actualité, on peut avoir de très grandes conversations à ce sujet. C’est assez incroyable pour une jeune de 13 ans. »
Le coup de cœur a été immédiat entre Gwenaëlle et Béryl. « On s’est tout de suite bien entendues », confie cette dernière. Pour le moment, elles apprennent à mieux se connaître au travers des sorties, des partages, et même de franches rigolades : « Nous avons passé une journée dans le Grand Sud, où nous sommes allés pêcher, nous baigner et avons partagé un repas ensemble. On a aussi joué à cache-cache avec mes enfants, c’était très drôle ! Nous avons aussi organisé un dîner avec nos familles respectives, ce qui nous a permis de mieux nous connaître tous. »
Entre son travail et sa vie de maman de quatre enfants, Béryl prend son rôle de mentor très au sérieux et multiplie des moments de connexion privilégiés avec Gwenaëlle. Ainsi, elles ont également passé tout un week-end ensemble, sont allées voir Bob Marley : One love, au cinéma, ont fait du vélo sous la pluie et réalisé une suspension pour pot de fleurs en macramé. De beaux moments passés ensemble qui permettent de se créer des souvenirs.
Rencontre entre Gwenaëlle, ses parents et son mentor Béryl Ziegler.
Avocate, pourquoi pas ?
Gwenaëlle manifeste déjà une très grande ouverture d’esprit et un goût pour la finance. L’adolescente souhaite travailler dans ces domaines et pourquoi pas devenir avocate plus tard. Afin de l’aider à se projeter et lui à donner une idée de ce qu’est cette profession, Béryl l’a emmenée au tribunal de Nouméa pour assister à une audience. « Cela a été très instructif. Gwenaëlle a été très intéressée par la plaidoirie d’un des avocats. On s’est promis d’y retourner et je sais qu’elle envisage pour l’instant des études de droit. »
L’année prochaine, Gwenaëlle sera en 3e et devra faire un stage obligatoire en entreprise. Son mentor compte tout faire pour l’aider à trouver des pistes pour son avenir professionnel. « Je veux être là pour lui ouvrir les horizons et lui donner accès à toutes les clés dont je dispose pour lui permettre de réaliser ses rêves. » Elle ajoute : « J’ai un réseau, des connaissances et de l’expérience qui devraient pouvoir l’aider dans ses projets ».
Qu’on ne s’y méprenne pas, pour la rédactrice en chef, le mentorat, ce n’est pas un simple acte de générosité unilatéral. C’est bien plus que cela, c’est une aventure humaine. « Je m’enrichis autant de cette relation que j’espère pouvoir apporter à Gwenaëlle. Quel que soit le résultat au bout du chemin, c’est une belle expérience humaine à vivre ! »
Gwenaëlle et ses camarades du dispositif du mentorat lors de la visite de l’aéroport de Tontouta
