« La province Sud va au bout de toutes ses possibilités pour soutenir ceux qui créent de la richesse en Nouvelle-Calédonie. »



Lancée depuis le début de la mandature, la Stratégie provinciale de développement économique a permis le déploiement d’actions concrètes, fruits d’une réflexion concertée avec toutes les forces vives de l’administration provinciale et de ses partenaires. En charge du développement économique, Philippe Blaise et son équipe présentent un bilan positif des moyens mis en place pour contribuer à l’égalité des chances, favoriser l’émergence de projets innovants et de jeunes talents calédoniens.


Quels sont les axes importants pour la province Sud dans sa stratégie de développement économique ?

En tant que collectivité, notre engagement est au service des talents calédoniens et s’articule autour de 3 piliers : le capital humain, l’appui et l’accompagnement des chefs d’entreprises et, enfin, les aides financières. En ce qui concerne le capital humain, nous favorisons l’installation des jeunes diplômés calédoniens de niveau bac+5 avec des aides spécifiques. C’est le soutien aux jeunes investisseurs diplômés sous forme d’une subvention à l’investissement pouvant aller jusqu’à 80 % du montant envisagé. C’est l’aide aux entreprises qui embauchent ces jeunes par la prise en charge des charges patronales pendant une durée pouvant aller jusqu’à 18 mois. En parallèle, nous encourageons l’installation des jeunes artisans par la mise en place d’un dispositif de bonification des intérêts de crédits à l’équipement. Sans oublier le passeport entreprise qui propose des formations ajustées aux besoins des chefs de très petites entreprises en activité. Parce que nous nous sommes rendu compte que ce qui leur faisait défaut, ce sont les compétences fondamentales comme connaître leur chiffre d’affaires, le fonctionnement financier de leur entreprise ou encore les démarches administratives de base pour gérer leur personnel.

Justement, que fait la province Sud pour remédier à ce manque de formation et de connaissances en gestion des chefs de TPE ?

Nous leur offrons un appui et un accompagnement qui va du simple conseil à la mise en relation avec les organismes financiers, ou à l’orientation au sein des services administratifs. Et aujourd’hui, nous voulons aller encore plus loin avec un nouveau dispositif « Prosud » qui a été voté en assemblée de la province Sud le 5 décembre dernier. Sa particularité est de proposer un accompagnement adapté et personnalisé avec un diagnostic au préalable de la situation de l’entreprise et du besoin du chef d’entreprise en termes d’accompagnement et de formation.

Votre soutien à l’économie va en premier lieu aux petites entreprises, pourquoi ?

Compte tenu de notre puissance de feu budgétaire, nous ne pouvons pas aider tout le monde et la philosophie de la province Sud est d’encourager les personnes qui en ont le plus besoin. Ceux qui peuvent aller voir les banques n’ont pas besoin de nous. De plus, ce qui manque dans notre économie, ce sont les start-ups, les projets innovants dans les filières d’avenir comme le numérique. C’est pourquoi nous avons déroulé tout un ensemble de mesures comme le fonds capital-risque à Promosud pour financer le développement commercial des entreprises accompagnées par l’incubateur de l’ADECAL. Nous avons également sanctuarisé le soutien à l’ADIE et Initiative NC qui sont des partenaires indispensables pour soutenir le développement de nouvelles filières. À cela s’ajoute la réforme du Code des aides de la province Sud qui a permis entre autres : la réduction des délais, la simplification de l’instruction des dossiers, l’approche par filières pour éviter la dispersion des aides publiques et aussi le recours aux appels à projets.

Quelle est la prochaine étape ?

Maintenant que toute cette panoplie d’outils est mise en place, nous allons nous attaquer à la lourdeur administrative dont beaucoup se plaignent. Il y a urgence à mettre en place un groupe de travail composé du monde de l’entreprise, du MEDEF, de la CCI et des collectivités. Sa mission sera d’identifier les procédures qui pèsent sur les porteurs de projets et les chefs d’entreprise. L’idée est de recenser les démarches qui réclament des justificatifs et documents pas forcément utiles et de les simplifier, en faisant confiance aux déclarations que font les personnes. Parce qu’au final, le pourcentage de ceux qui trichent est très faible. Et à vouloir prendre trop de précautions, on est contre-productif. La Province veut être motrice dans cette dynamique et impulser dès 2023 cette initiative pour les démarches qui relèvent de son champ d’action. En parallèle, nous ferons du lobbying auprès des autres collectivités et organismes pour aller vers la simplification des démarches. Aujourd’hui, c’est un bilan positif que nous présentons pour le développement économique, puisque 100 % des engagements inscrits dans la stratégie provinciale de développement économique ont été accomplis. La province Sud affirme ainsi sa volonté d’aller au bout de toutes les possibilités pour soutenir ceux qui créent de la richesse et de l’emploi en Nouvelle-Calédonie.

Philippe Blaise et toute son équipe au sein de la province Sud qui œuvre pour améliorer le service aux chefs d’entreprises.

 

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