Ce mardi matin, dans le cadre de la 10ème édition de la SERD (Semaine européenne de réduction des déchet), la province Sud a organisé des ateliers de réflexion sur la valorisation artisanale et industrielle de nos déchets textiles. L’objectif : « arriver à organiser et structurer la filière textile depuis un mode de consommation responsable et durable à travers des projets artisanaux et industriels » comme l’a souligné Françoise Suve, élue provinciale et rapporteur de la commission environnement, qui porte le schéma provincial de prévention et de gestion des déchets en province Sud.
À l’ouverture de cette matinée plénière organisée au Centre administratif de la province Sud, Françoise Suve, élue provinciale, a vivement remercié les représentants de l’ADEME NC, organisateurs de la SERD, des associations, des organismes et structures présentes pour participer aux ateliers dédiés à la valorisation des déchets textiles dans les domaines de l’artisanat et de l’industrie. Aux côtés de Christiane Saridjan-Verger, élue provinciale membre de la commission de l’environnement, et des équipes de la Direction du développement durable des territoires (DDDT), Françoise Suve a rappelé la volonté de la province Sud d’œuvrer en synergie avec les acteurs concernés, en insistant sur « l’importance de ces ateliers qui permettent aux participants de proposer des solutions très concrètes pour arriver à organiser et structurer ensemble la filière aujourd’hui concernée, celle du textile. »
L’intelligence collective au cœur des ateliers
Comment réduire les 1900 tonnes de déchets textiles enfouis chaque année dans le Grand Nouméa ? « L’idée est de savoir qu’est-ce que l’on fait de ces déchets textiles qui ont de la valeur comme en atteste le marché de la seconde main qui se développe de manière exponentielle sur le territoire et dans le monde » a souligné l’élue. À ce titre, 3 associations, Saint-Vincent-de-Paul, La Croix-Rouge et La Ressourcerie de Nouméa, ont présenté leurs fonctionnements et procédures de tri, de réutilisation, de réemploi et de recyclage des déchets textiles. L’occasion d’aborder, pour chacune d’entre elle, les enjeux de cette filière et leurs difficultés parmi lesquelles : le manque de bénévoles, la qualité des dons parfois inutilisables ou encore le temps consacré au recyclage… « Nous, les associations, sommes arrivés au bout de ce que l’on pouvait faire par rapport au textile » a relevé Dominique, bénévole à la Croix-Rouge chargée du tri et du recyclage des textiles, avant d’ajouter : « Maintenant il faut que ça passe à un autre niveau, à un portage politique et à un niveau industriel pour trouver des solutions locales afin d’éviter d’enfouir et trouver une valorisation de ses déchets. Ces ateliers sont donc très intéressants et nous permettent d’avancer sur cette problématique qui demande aujourd’hui un engagement collectif. »
Flocage, recyclage, isolation dans le bâtiment, rembourrage de coussins, chiffons…lors des ateliers, les participants n’ont pas manqué d’idées et de projets artisanaux et industriels pour recycler nos déchets textiles et les revaloriser. Un temps d’échanges et de rencontres qui a permis à chacun de partager son expérience, ses connaissances et savoir-faire pour définir les contours d’éventuels projets en faveur d’une économie circulaire axée sur la filière du textile. Une étape importante selon Françoise Suve, qui n’a pas manqué de rappeler la volonté de la province Sud d’œuvrer aux côtés des acteurs de la filière pour faire de la valorisation de nos déchets une priorité commune : « Plus que jamais, compte tenu du contexte financier et économique dans lequel nous nous trouvons, il faut absolument que l’on développe nos propres solutions et ce ne sont pas les plus grandes, ou celles qui demandent beaucoup de temps qui sont les meilleures, ce sont souvent les petites solutions qui, une fois liées, arrivent à faire une chaine cohérente. »