La province Sud s’engage dans le dispositif TIG



Le 25 avril, la Province accueillera 12 jeunes en Travaux d’Intérêt Général (TIG) au sein de ses sites et structures publiques. Chaque année, ce sont plus de 4 300 heures de TIG, de Travaux Non-Rémunérés (TNR) et de Réparations Pénales (RP) qui sont effectuées dans les services provinciaux. Ces mesures alternatives à l’incarcération exhortent les condamnés non seulement à réfléchir à la portée de leurs actes, mais aussi à réaliser une action utile à l’égard de la collectivité.


Engagée depuis 2016, dans le dispositif TIG en partenariat avec le Service Pénitentiaire d’Insertion et de Probation en Nouvelle-Calédonie (SPIP), la province Sud accueille chaque mois une douzaine de jeunes répartis sur ses différents sites : le Centre des activités nautiques, Les Boucles de Tina, le Parc provincial zoologique et forestier, le stade PLGC, le Château Hagen et le Parc provincial de la Rivière Bleue.

En prévision de l’arrivée des 12 jeunes condamnés par le Juge d’application des peines (JAP) aux TIG, les 14 tuteurs du dispositif au sein de la province Sud ont suivi ce mardi une formation avec Fabienne Glemet, référente territoriale du Travail d’Intérêt Général en Nouvelle-Calédonie. « L’objectif de cette réunion est de rappeler le rôle du tuteur, souligne Gil Elmour, responsable du dispositif TIG à la province Sud. Et ce rôle est d’accueillir le tigiste, de le mettre dans les meilleures dispositions afin qu’il puisse réaliser sa peine. » Piqûre de rappel pour les plus chevronnés parmi les tuteurs, informations importantes pour les autres, cette formation a aussi porté sur d’autres points comme la connaissance des mesures de réparations pénales au positionnement du tuteur TIG dans la démarche, la gestion en cas de conflit avec le jeune aux missions effectuées, et l’approche du jeune par le tuteur lors du premier contact.

Formation des tuteurs TIG de la province Sud dispensée par Fabienne Glemet.

La clé de réussite du dispositif : l’engagement de la personne condamnée aux TIG

Concrètement, le SPIP envoie des candidatures à la province Sud qui, en fonction des places disponibles, propose des missions de travaux d’intérêt général dans lesquelles l’engagement des personnes est primordial pour la réussite du dispositif.

« Le jeune doit signer ce qu’on appelle une fiche de travaux, il s’agit des tâches que nous sommes amenés à lui demander de faire comme : nettoyer des sites, effacer des tags, éradiquer des espèces envahissantes, végétaliser ou encore aménager des sentiers, mais aussi entretenir les structures provinciales. En parallèle, il doit aussi signer une charte d’engagement qui est une sorte de règlement intérieur à respecter dans le cadre de sa mission », explique Gil Elmour.

Chaque jour, le tuteur fait un rapport au SPIP pour signaler que le jeune a bien réalisé ses heures, et à la fin, il réalise un bilan global. « Tout est consigné : un problème tel un retard ou une insulte, mais on consigne aussi ce qui est positif, comme lorsque le jeune a été agréable, assidu, minutieux etc. » Et la plupart du temps, ça se passe plutôt bien souligne Gil Elmour : « On voit certains jeunes qui, à leur arrivée, nous regardent à peine dans les yeux. Nous avons du mal à leur décrocher un mot. Parfois même, ils ne sont pas motivés par les missions qu’on leur donne. Et qui à la fin, arrivent avant l’ouverture du site, car ce qui les motive, c’est de voir le résultat de leur travail. C’est un dispositif qui porte ses fruits et nous le voyons régulièrement. La Province est très investie et réactive pour prendre ces jeunes et leur proposer des missions d’intérêt général dans lesquelles ils se découvrent parfois un intérêt pour tel ou tel domaine professionnel. »

119 personnes accueillies en 2021, dans le cadre du  dispositif provincial d’accueil des Travaux d’Intérêt Général, Travaux Non-Rémunérés et Réparations pénales, pour 4328 heures de travaux effectuées.

TIG au stade PLGC.

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