Le contrat local de sécurité de la Ville de Nouméa a été signé ce mardi par les différents partenaires dont la province Sud, représentée par Philippe Blaise, le premier vice-président. Issu de la démarche collaborative entre la Ville de Nouméa, l’État, la province Sud et le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, ce document détermine les axes d’actions prioritaires en matière de sécurité pour la période 2021-2025.
« C’est la contractualisation de la politique locale de sécurité et de prévention de la délinquance », souligne Sonia Lagarde la maire de Nouméa qui relève l’importance des partenaires dans cette démarche. « Je remercie le concours des différents acteurs, car sans vous, il n’y aurait pas de contrat. » Notamment, « la province Sud qui accompagne la mairie de Nouméa depuis deux ans en accordant des moyens financiers conséquents pour l’extension des caméras de vidéosurveillance. D’ici la fin de l’année, nous aurons 153 caméras sur l’ensemble du territoire communal. À cela s’ajoute, l’acquisition d’un 6e chien pour la brigade canine, et la mise à disposition des agents PPIC qui aident beaucoup la police municipale. »
Philippe Blaise se réjouit que ce contrat implique différents acteurs autour de la problématique de la sécurité et de la délinquance. « On ne peut pas régler le problème de la sécurité sans un vrai partenariat. Chacun d’entre nous détient une partie de l’équation. Je me réjouis car les équipes de la Province sont très proches de celles de la mairie, cela permet de faire avancer les choses. » L’occasion pour le premier vice-président de rappeler que « la province Sud, sous l’impulsion de sa présidente Sonia Backes, a noué un partenariat avec l’État et le Procureur de la République pour mettre en place un dispositif de contrôle des jeunes en errance nocturne. »
Des actions concrètes axées sur la prévention
Le contrat local de sécurité s’articule autour de trois axes prioritaires : un programme à l’intention des jeunes exposés à la délinquance avec notamment un volet sur la prévention du décrochage scolaire, un deuxième axe sur l’aide aux victimes avec la prise en charge de l’ensemble des personnes en détresse, et un troisième volet sur l’amélioration de la sécurité et de la tranquillité publique qui concerne entre autres, le traitement de l’ivresse publique. Ces axes sont déclinés en 20 actions. « Ces fiches sont extrêmement concrètes et pratiques, ce ne sont pas des paroles en l’air, mais des actions qui sont bien identifiées », ajoute Philippe Blaise.
« Concernant les actions de prévention, elles s’adressent aux jeunes à partir de 12 ans parce qu’on voit bien qu’aujourd’hui la délinquance frappe les mineurs de plus en plus jeunes. Aussi, nous allons créer un conseil pour les droits et devoirs des familles, afin d’apporter une réponse rapide à des actes délictueux commis par les mineurs », explique la maire de Nouméa.
Le constat est effectivement alarmant : Nouméa concentre 50 % de la délinquance de la Nouvelle-Calédonie. Laurent Prévost, le Haut-commissaire de la République poursuit : « Près de la moitié des atteintes aux biens est le fait de mineurs. C’est un chiffre très élevé par rapport aux moyennes nationales. »
« Ce contrat est la concrétisation de tout ce travail de coopération bienveillante dans l’intérêt des Calédoniens qui attendent de nous beaucoup en matière de résultat pour leur sécurité », ajoute Philippe Blaise.
Cependant, la prévention de la délinquance ne s’arrête pas au contrat précise Sonia Lagarde : « Nous nous réunissons régulièrement pour analyser la situation. C’est quelque chose que nous avons mis en place depuis deux ans et que nous comptons poursuivre au-delà de ce contrat. »