L’assemblée de la province Sud a voté ce jeudi son budget primitif 2021 qui s’élève à 49,5 milliards de francs. C’est 8 % de moins que celui de 2020, compte tenu des contraintes subies par la collectivité. Malgré un contexte difficile, l’exécutif ne veut céder à aucun sacrifice sur l’investissement pour favoriser la relance économique.
Plusieurs écueils encadrent le budget primitif 2021 : une situation catastrophique héritée de l’ancienne mandature, les conséquences liées à la COVID-19 et la baisse annoncée de la dotation fiscale de la Nouvelle-Calédonie.
Nicolas Pannier, le Secrétaire général pose le cadre : « C’est un contexte compliqué puisque la Nouvelle-Calédonie n’a pas encore présenté son propre projet de budget et qu’il y a une grande partie de notre recette qui provient de la fiscalité de répartition. Néanmoins, la Nouvelle-Calédonie a pu nous donner des indications sur l’enveloppe de répartition destinée à l’ensemble des provinces, mais aussi aux communes. Il y avait 110 milliards qui étaient inscrits au budget primitif 2020, et là, l’estimation en fin d’année tourne autour de 98 milliards. C’est une baisse très importante pour la province Sud puisque sur cette seule fiscalité de répartition, ce sont 3,5 de milliards de recettes qui disparaissent sur lesquelles, il faut trouver des économies en dépense. La Province ayant obligation de présenter un budget en équilibre. »
Avec ce budget primitif, 2021, la province Sud réaffirme tout de même sa capacité à investir pour favoriser la relance économique et contribuer ainsi à une croissance souhaitée.
« C’est un budget qui a deux caractéristiques, précise le Secrétaire général. La première, c’est de prendre en compte cette diminution de recettes, la seconde, c’est d’essayer de trouver des économies sur les dépenses de fonctionnement qui n’empêchent pas la collectivité de mener à bien un certain nombre de projets importants et un fort soutien à l’investissement. »
Le maintien de l’investissement
Pour l’exercice de 2021, le budget primitif consacre ainsi une enveloppe de 10,32 milliards de francs (soit plus 7 % par rapport à 2020) pour la section investissement avec des priorités :
- Le soutien aux communes et le développement du territoire, notamment en matière de sécurité (1,6 milliard)
- L’habitat social et la santé publique (1,7 milliard)
- L’enseignement, les collèges et internats (1,7 milliard)
- L’aménagement et l’environnement (1,3 milliard)
- Le réseau routier et l’amélioration des conditions de déplacement (1,6 milliard)
- Le soutien aux initiatives (908 millions)
- Budget participatif (enveloppe de 270 millions).
Réduction drastique du fonctionnement
Ce budget primitif est plus serré en fonctionnement. Rappelons que dans un souci d’économie et d’efficacité, la collectivité a procédé en 2020 à une réorganisation de ses services administratifs tout en priorisant l’exercice de ses missions envers ses administrés. Ce qui fait pour 2021, une réduction du budget de fonctionnement de 12 % et qui tient compte des charges du personnel, estimées à 19,6 milliards de francs (soit une baisse de 1,6 milliard avec la poursuite du non-remplacement de 60 postes en 2021).
À cela s’ajoute la rétrocession des délégations de compétences au gouvernement, votée lors de la dernière assemblée de province.
Budget primitif 2021
49,5 milliards de francs en prenant compte la nette baisse de la fiscalité de 3,5 milliards de francs de fiscalité de répartition et -1,1 milliard de fiscalité additionnelle.
C’est un budget en réduction de 8 % par rapport au budget primitif 2020.