Ce mardi 15 décembre, Philippe Blaise, le premier vice-président de la province Sud, a rencontré les membres de la coopérative agricole « COOP1 » qui depuis 2017, œuvrent pour la mutualisation de moyens humains, techniques et logistiques, afin d’assurer le développement des exploitations locales pour mieux répondre aux besoins du marché en termes de volumes, de prix et de qualité. L’occasion de faire le point avec les acteurs de cette belle initiative pour relever leurs difficultés, notamment sur le plan de la fiscalité.
C’est dans les locaux de la COOP1 qui concentrent chambres froides, espaces de stockages, de collectes et de livraisons de fruits et légumes frais et diversifiés, que le premier vice-président a pu découvrir le travail titanesque de la coopérative. Composée de 10 professionnels issus d’exploitations agricoles mixtes, labellisées pour la plupart « Agriculture Responsable » et « BioPasifika », la COOP1 a pour objectif de « fédérer le monde agricole pour organiser la production et la commercialisation de produits locaux, certifiés et de qualité, et permettre aux producteurs de se consacrer pleinement à leur cœur de métier » comme le souligne Stéphane Soury Lavergne, président de la coopérative.
Attentif aux « raisons d’être » de la COOP1, Philippe Blaise a tenu à saluer l’engagement des équipes qui ont à cœur de « travailler en synergie, dans un esprit de confiance et de solidarité », valeurs qu’il affectionne et qu’il partage particulièrement. Malgré les difficultés associées au monde agricole, le premier vice-président a souligné « la volonté de la COOP1 de fédérer les producteurs au-delà de l’esprit de compétition et de la concurrence du marché. »
Aux côtés de ses frères, Franck et Yann, et de Marc Viallon, son vice-président, Stéphane Soury Lavergne en a profité pour clarifier les malentendus qui planent autour des activités de la COOP1 : « Il n’est pas question pour nous de faire disparaître les grossistes ! Cette coopérative permet de mieux produire et de travailler plus intelligemment par rapport aux besoins de ces derniers et du marché. Nous ne sommes pas importateurs. » Il ajoute que l’une des difficultés qui empêche le développement de leur activité relève de la fiscalité : « Nous n’avons pas accès à la défiscalisation ce qui ne nous permet pas d’investir sur la zone de Ducos pour développer nos activités et nos outils. » Si « quelques emprunts ont été possibles grâce aux garanties de la province Sud, comme le souligne son frère Franck, aussi producteur et membre de la COOP1, ne pas pouvoir bénéficier de la défiscalisation est un réel frein car en termes de développement, nous sommes clairement limités ! » Pour Marc Viallon, le vice-président de la coopérative, un investissement « réfléchi » et « rentable » est à prévoir dans un proche avenir « pour assurer une surface qui réponde aux activités de la COOP1 ».
Sensible à ces conditions difficiles de développement, notamment en termes de défiscalisation, le premier vice-président n’a pas hésité à apporter son soutien : « C’est une situation délicate qui nécessite toute notre attention. Même si la coopérative a trouvé un équilibre en 4 ans, il y a certaines limites qui se présentent et qui ne permettent pas l’augmentation de ses productions et son agrandissement. C’est assez logique, pour attirer du monde il faut avoir la capacité de traiter. »
Face aux difficultés entravant le bon développement de la COOP1, la collectivité tient à poursuivre le soutien technique, organisationnel et financier de cette belle initiative pour lui permettre d’étendre la gamme de produits proposés et d’en assurer la qualité au marché de demi-gros de Ducos.