Philippe Blaise, le premier vice-président de la province Sud a rencontré mercredi les responsables de trois enseignes ayant reçu un soutien financier de la collectivité pour sécuriser leurs locaux. L’élargissement du dispositif voté en août 2019, a permis un assouplissement des critères d’éligibilité et de rendre l’aide à la sécurisation accessible à un plus grand nombre de commerces.
« C’est la deuxième demi-journée de visite sur le terrain de commerces ayant reçu l’aide à la sécurisation de la Province », informe Philippe Blaise. Comme pour la première visite, le panel choisi démontre que le dispositif de sécurisation des commerces de la province Sud s’adresse aux secteurs les plus divers. « L’un des grands engagements de la présidente Sonia Backes, c’est de mettre des moyens pour la sécurité des Calédoniens que cela soit à travers l’aide aux polices municipales dans les communes que l’aide à la sécurisation des commerces. » Et il ajoute. « Mais il n’y a pas que ces deux dispositifs. Nous avons également mis en place le budget participatif qui ouvre la possibilité de travailler sur les projets de sécurité dans les quartiers. »
Cette demi-journée de visite est l’occasion également pour le premier vice-président, en charge du développement économique de discuter, notamment sur les problèmes de sécurité rencontrés par les gérants mais aussi de manifester tout son soutien aux acteurs de l’économie locale.
La visite a débuté par la bijouterie Gaspard, enseigne de luxe de Nouméa où Philippe Blaise a été accueilli par Francis Quinet, l’un des co-gérants. En cette période de ralentissement des liaisons aériennes où les Calédoniens ne peuvent voyager, ce secteur peu connu finalement, mérite qu’on s’y intéresse. Ouverte en 2014, la bijouterie et horlogerie dispose de deux espaces : un premier dédié à la vente et le second adjacent qui comprend un atelier de création et fabrication. C’est pour ce second espace que Francis Quinet a sollicité une aide à la sécurisation. Ce dernier a investi dans un système complexe de vidéosurveillance, de contrôle d’accès et d’alarme intrusion pour un montant total de 1 107 645 F auquel, la province Sud a accordé une aide financière de 553 822 F. Les travaux ont été effectués au lendemain de la demande d’aide du 20 août 2019.
La priorité : sécuriser les biens et les personnes
Philippe Blaise s’est ensuite rendu dans le restaurant Little Italy situé sur la baie de l’Orphelinat. Celui-ci a déjà été visité deux fois. Dimitri Revest, le gérant, raconte : « Nous avons eu un premier cambriolage l’an dernier où ils nous ont pris la caisse, le coffre-fort et l’alcool. Nous avons eu pas mal de casse sur la porte d’entrée. Et puis un deuxième cambriolage où là, ils ont cassé la porte une deuxième fois et ont réussi à rentrer. Par contre cette fois-là, les forces de l’ordre sont intervenus rapidement donc, ils n’ont pas pu voler grand-chose. »
Déjà équipé de vidéosurveillance, le restaurant a sollicité l’aide de la Province pour installer un système d’alarme anti-intrusion (détecteur de mouvement), renforcer la porte d’entrée et un coffre-fort, ajouter une 4e caméra et une clôture en câble inox le long de la terrasse afin de limiter les intrusions et dégradations. Le montant total du dispositif de sécurité s’élève à 824 309 F, auquel la province a attribué une aide de 347 955 F.
Le gérant pense néanmoins que la sécurisation doit commencer par la dissuasion. « Aujourd’hui, l’aide à la sécurisation nous soulage pour une partie de nos achats. Mais ce qu’on souhaite, c’est que le phénomène se calme parce qu’il y a beaucoup de monde qui commence à râler. Je pense que les forces de l’ordre devraient mettre en place un système dans les quartiers pour intervenir rapidement parce que la dissuasion, c’est la priorité. C’est la prévention qui va davantage sécuriser que la sécurisation directe. »
Pour Laureen Dahan, gérante de Médial au Faubourg Blanchot, il s’agissait avant tout de mettre en sécurité son personnel et sa clientèle majoritairement féminine. « J’ai du personnel féminin, très jeune et je ne voulais pas qu’elles soient toutes seules dans la boutique. Sécuriser permet aussi de rassurer nos clientes qui peuvent laisser leurs sacs en toute tranquillité à la caisse quand elles viennent faire leurs emplettes. » Elle a investi dans l’installation d’un volet roulant métallique à double paroi avec système de verrouillage soit 387 218 F et obtenu une aide de 193 609 F.
Philippe Blaise se félicite de la modification du dispositif d’aide à la sécurisation des commerces qui permet ainsi à un plus grand nombre d’en profiter. « Depuis que la Province a généralisé le système en élargissant les critères d’attribution, c’est très bien reçu et très apprécié. Nous avons que des retours positifs. »