Six jeunes de la tribu de Table Unio située dans la commune de Moindou, viennent d’achever la rénovation de la cuisine commune dans le cadre d’un chantier d’insertion. L’inauguration s’est déroulée vendredi 20 novembre en présence de Léa Tripodi et Guy-Olivier Cuenot, respectivement présidente et membre de la Commission de l’emploi et de la formation professionnelle de la province Sud, ainsi que des représentants de l’État, de la commune et des partenaires du projet.
Très investie dans la protection de l’environnement et le développement de l’écotourisme, la tribu de Table Unio appelée aussi Katricoin, à 30 kilomètres de Moindou, propose tout au long de l’année, de nombreuses animations comme le marché, des centres de vacances, des randonnées pédestres, mais aussi des week-ends d’immersion pour découvrir les traditions, sans oublier son événement annuel : la Nuit de la Roussette qui a lieu en août.
Elle bénéficie depuis 2006 du soutien de la province Sud dans le cadre du dispositif chantier d’insertion pour renforcer ses infrastructures d’accueil du public. À cet objectif d’équipement, le chantier d’insertion est aussi un outil d’insertion professionnelle pour les jeunes en difficulté, qui sont inscrits au service emploi de la province Sud, en leur offrant ainsi une activité, une formation et une rémunération.
Un projet gagnant-gagnant
Après 4 mois de travaux (début août à fin octobre), le 4e chantier d’insertion de la tribu vient d’être achevé. Il comprend la rénovation de la cuisine commune avec un passe-plat, des plans de travail en béton, un évier en inox et un local de stockage. Le tout pour un montant total de 9,7 millions de francs financés dans le cadre du contrat de développement État/province Sud.
« C’est avec respect et humilité que nous venons aujourd’hui pour vous remercier de nous accueillir pour inaugurer cette magnifique réalisation, fruit du travail des jeunes avec les coutumiers, mais aussi les femmes qui ont contribué en préparant les repas des jeunes pendant la durée du chantier », s’est exprimé Guy-Olivier Cuenot lors du geste de coutume. S’adressant ensuite aux jeunes, il les a félicités : « Je remercie les jeunes qui se sont investis, car n’oublions pas qu’ils seront les anciens de demain ! »
Une réussite également au niveau social a souligné Léa Tripodi : « Je trouve que c’est fondamental de continuer à financer ces chantiers d’insertion. Cela permet à nos jeunes une resocialisation et leur donne une perspective professionnelle tout en créant une dynamique au sein de la tribu. »
Du côté des intéressés, l’expérience a également été concluante. « C’est mon premier chantier d’insertion, précise Leni, 26 ans. J’avais déjà travaillé dans la construction à Kouaoua. J’ai appris des choses notamment dans la menuiserie et la pose de carrelage. » Pour Ken, 22 ans, c’est le troisième chantier d’insertion auquel il participe. « Ce n’était pas un chantier trop difficile, car il s’agit de rénovation et j’en ai déjà fait plusieurs, donc le travail je le connaissais. Mais c’est toujours très intéressant de s’améliorer. »