La campagne Octobre Rose démarre ce jeudi 1er octobre. Un atelier d’autopalpation a été proposé aujourd’hui en collaboration avec l’Agence Sanitaire et Sociale aux agents féminins de la collectivité, au Centre Administratif de la province Sud. Cette pratique vivement encouragée par les médecins, permet de déceler des anomalies et de détecter précocement un cancer du sein.
Le cancer du sein est le premier des cancers chez les femmes en Nouvelle-Calédonie avec 140 cancers du sein dépisté chaque année. « Si c’est dépisté tôt, ça se soigne mieux, les traitements sont moins longs, moins agressifs, affirme le docteur Anne Grandmougin, médecin du travail à la province Sud. Ce nombre serait en augmentation. « Il existe plusieurs types de cancer du sein qui sont plus ou moins agressifs, précise-t-elle. Quoi qu’il en soit, plus on dépiste tôt, plus on a de chance d’avoir une rémission, puis une guérison. »
Apprendre les gestes d’autopalpation peut aider à un dépistage précoce du cancer du sein. Pour la première fois, un atelier a été proposé aux agents féminins de la collectivité durant la pause méridienne. « Le geste est simple, avec trois doigts, il suffit d’exercer un mouvement circulaire en maintenant une certaine pression pour sentir les aspérités du sein. Ne pas oublier de faire toute la surface du sein, y compris le haut de la poitrine et dans le creux de l’aisselle », souligne le docteur Grandmougin.
Il est recommandé de réaliser l’autopalpation, une fois par mois. En plus de la consultation annuelle et des mammographies à partir de 45 ans. « Il y a certes des facteurs de risque qui sont inévitables comme le facteur génétique où là, il faut être plus vigilant. Et les facteurs évitables qui sont l’alcool, l’obésité et le tabac. »
Des ateliers en province Sud durant tout le mois d’octobre
La campagne est relayée en Nouvelle-Calédonie par la province Sud en collaboration avec l’Agence Sanitaire et Sociale. Ainsi, plusieurs rendez-vous sont proposés ce mois-ci dans deux structures médico-sociales (Centre de conseil familial de Montravel et CMS de Boulari), mais aussi dans plusieurs squats du Grand-Nouméa. Frédérique Yamamoto, chef du service de Prévention et de Promotion de la Santé à la province Sud présente l’action provinciale : « Nous avons mis en place fin 2019, une démarche de santé communautaire dans le squat de Tina. Cette année, nous poursuivons cette démarche en ajoutant les squats de Nouville, Carrefour et péage. L’objectif est de sensibiliser ce public vulnérable qui n’a pas toujours accès aux soins et à la prévention et se déplace peu vers nos centres provinciaux. »
Le mois d’octobre est aussi l’occasion de sensibiliser plus généralement sur d’autres thématiques santé souligne-t-elle : « Dans le cadre de notre mission de prévention, nous profitons de ce mois qui comporte plusieurs journées mondiales comme celle du lavage des mains et de l’allaitement pour évoquer ces deux sujets et informer. »