Proposer des produits frais, sains à des prix abordables et favoriser les circuits courts, sont les promesses de Boko, une nouvelle boutique en vrac épaulée par la province Sud et qui s’inscrit dans la politique provinciale de prévention et de gestion des déchets
Cette boutique ouvrira ses portes mercredi 7 octobre, aux Portes de Fer. L’entreprise participe aux changements des comportements et favorise l’émergence d’alternatives au plastique à usage unique.
« Il y a vraiment une grosse demande, de produits frais, sains qui viennent du pays à des prix abordables » annonce avec assurance Franck Paquier, l’un des trois gérants de la nouvelle boutique en vrac. Et il n’a pas tort, les consommateurs sont de plus en plus nombreux à se soucier de l’impact environnemental et de leur mode de consommation. La vente au détail permet d’acheter uniquement les produits dont on a besoin, sans l’emballage. L’engouement naissant pour la vente en vrac est le signe que les consciences évoluent.
Il n’en fallait pas plus pour que Franck Paquier surfe sur la vague. « Notre volonté est de travailler avec la production locale : maraîchère, industrielle et artisanale. On peut faire jouer cet avantage face à la concurrence des produits importés. On privilégie les circuits courts et l’objectif c’est de faire monter la production locale à 35 % de notre activité, soit le double de ce qu’elle représente dans les grandes surfaces. »
Une épicerie presque comme les autres
Le concept, on l’aura compris, c’est de rendre accessibles physiquement et économiquement les produits que l’on trouve habituellement dans une épicerie classique, mais sans emballage : légumineuses, riz, famine, chocolat, pâtes alimentaires, pâtisserie….
Mais attention en vrac ne signifie pas automatiquement bio. « On veut proposer des produits à des prix abordables. On ne s’adresse pas particulièrement aux personnes qui ont les moyens de s’acheter du bio en épicerie spécialisée. Notre cible, c’est tout le monde. C’est aussi pour cela que nous sommes localisés géographiquement à mi-chemin entre les quartiers sud et le nord de Nouméa. »
Finalement, acheter en vrac, c’est un peu comme revenir au commerce d’antan mais de façon revisitée façon conso responsable. Comment se passe ? Très simplement. « Les gens viennent avec leur contenant ou peuvent acheter un emballage réutilisable dans la boutique. Le poids de celui-ci sera indiqué et déduit à la caisse. »
Les appels à projets 2019 et 2020
En 2019, la Province avait lancé 3 appels à projets en partenariat avec l’ADEME, pour accompagner les initiatives contribuant à la mise en place de la politique provinciale en matière de prévention et de gestion des déchets. Franck Paquier a répondu à l’appel à projet sur l’alternative aux produits plastiques à usage unique en proposant son projet de boutique de vente en vrac. Il a obtenu une aide de 2 millions de francs pour l’acquisition du matériel et le développement de la marque et son identité.
Cette année, il réitère sa demande d’aide en répondant un autre appel à projet lancé par la province Sud pour l’installation de distributeur de produits d’entretien en vrac : lessive, liquide vaisselle, nettoyant vitre, adoucissant… Produits qui seront proposés également dès l’ouverture de la boutique, le mercredi 7 octobre. « L’un des freins des consommateurs calédoniens pour ce type de produit, c’est la difficulté à se servir. Il faut faciliter le service aux consommateurs, car sinon il a des réticences. Si la première expérience est douloureuse parce que vous avez fait tomber un bidon par terre ou que ça a éclaboussé, vous ne reviendrez pas. C’est pourquoi nous avons investi un système pour permettre aux clients de se servir librement des produits d’entretiens. » Pour l’installation des distributeurs de produits d’entretien, Franck Paquier a reçu 650 000 F sur un budget de 1 200 000 F.
Adresse : Boko, 255 rue Armand Ohlen – Nouméa
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