Ce jeudi 25 juin, les élèves de 6e du collège de Kaméré se sont rendus sur l’Aire Educative Environnementale (AEE) du sentier du Cap Kaméré, dont la forêt sèche et la mangrove sont menacées. Philippe Blaise, le premier vice-président de la province Sud, notamment en charge de l’environnement, et Christiane Saridjan-Verger, élue provinciale et membre de la commission du développement rural, étaient sur place pour soutenir les écoliers et les associations environnementales liées au projet dans cette démarche écoresponsable de sensibilisation à l’environnement.
« Dans les années 1980, nous ne savions pas réellement ce qu’était la forêt sèche. Aujourd’hui, avec les projets des Aires Educatives Environnementales vous bénéficiez d’un apprentissage. Par le biais de l’école, vous pouvez connaître la nature afin d’en devenir des ambassadeurs. Avec vos connaissances, vous pouvez arriver à changer les choses » a indiqué Philippe Blaise aux élèves de 6e du collège de Kaméré.
Delphine Strougar, leur professeure de Sciences de la Vie et de la Terre ayant initié le projet, a programmé cette sortie éducative pour sensibiliser les écoliers à la forêt sèche et la mangrove du sentier de Cap Kaméré, un endroit paradisiaque mais grandement menacé.
Au programme, des activités aussi ludiques que pédagogiques : découverte de la forêt sèche avec identification des différents types d’arbres ou lianes, observation d’un affleurement, chasse au trésor, plantation d’arbres de forêt sèche et identification du phyllanthus, l’arbre micro-endémique présent sur le site et classé en danger critique d’extinction. Hélène Cazé, de l’association Endemia, en charge de l’activité consistant à identifier cet arbre a expliqué qu’elle avait pu « apprendre aux enfants à reconnaître cet arbre, mais surtout qu’lle avait voulu leur faire comprendre qu’on n’observe plus de régénération, donc qu’il est en train de s’éteindre à cause de facteurs environnementaux ; du fait des dégradations humaines, le soleil pénètre dans la forêt et empêche la régénération de l’arbre. Mais également, on a pu constater que des rats mangeaient les graines, et cela participe aussi de sa disparition ».
Les associations en soutien au projet éducatif
Pour une initiation complète, de nombreuses associations se sont jointes au projet des enfants : les associations environnementales Mocamana, le Centre d’Initiation à l’Environnement, Symbiose et Endemia. Également, l’association « Mieux Vivre à Kaméré », un groupement de riverains concerné par la vie de quartier, impliqué dans la préservation des sites du périmètre.
Les agents de la Direction du Développement Durable des Territoires et de la Direction de la Culture, de la Jeunesse et des Sports de la province Sud étaient aussi sur place pour soutenir ce projet.
La journée s’est terminée par la plantation de six espèces d’arbres endémiques sur une parcelle aménagée par la province Sud. Chaque enfant a pu planter et distinguer son arbre en y accrochant son prénom. De fait, les AEE sont une manière de sensibiliser à l’environnement en joignant l’utile à l’agréable et la pédagogie à la préservation de la nature.
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