Première séance de travail pour le comité de l’habitat de la province Sud qui s’est réuni ce mercredi matin. A l’ordre du jour, la validation de cahiers de charge sur le lancement de deux études. La première portant sur les besoins en logement et la seconde sur le financement du logement locatif social.
6 800 familles sont en demande de logement et parmi elles, 50% gagnent moins que le salaire minimum garanti. Sans compter que 2 200 familles vivent actuellement dans des squats. Que faire pour ces populations qui ne sont pas solvables ? L’assemblée de la province Sud, le 21 novembre dernier, a voté la modification du code des aides à l’habitat. « L’objectif de la modification des aides de l’habitat, avait alors souligné Gil Brial, le deuxième vice-président, c’est de rendre plus accessible l’ensemble des aides à l’habitat ». Pour répondre aux nouveaux enjeux en matière de logement social, la province Sud a voté la création du comité de l’habitat (CHPS), une instance élargie qui rassemble les représentants de la province Sud, de l’État, du gouvernement, des communes, du syndicat intercommunal du Grand Nouméa, des bailleurs sociaux, de la Banque des Territoires, ainsi que les aménageurs publics et l’agence française de développement.
Ainsi, le CHPS est amené à débattre sur des questions de demande de logement, les perspectives de production de logements locatifs sociaux, l’accession à la propriété, la résorption des squats, la tranquillité résidentielle ou encore le logement des personnes âgées, pour ne citer que quelques-unes des thématiques.
Au plus près des besoins en logement des familles
« Nous recevons 350 nouvelles demandes de logement par mois, souligne Marie Benzaglou, la directrice du Logement. Actuellement, la direction comptabilise 6 837 dossiers de demandes actives. »
Le besoin est réel et la province Sud a décidé de lancer deux études en ce sens qui devrait durer un an. « Ces études portent sur les besoins de logement et les modes de financement, explique Gil Brial. Cela nécessite la mise en place de cahiers de charges et nous avons voulu les travailler en concertation et les faire valider par tous nos partenaires pour être sûr qu’ils correspondent à la politique provinciale et aux politiques communales. »
La première étude sur les besoins en logement permettra d’établir le Plan Provincial de l’Habitat (PPH), sorte de feuille de route de la politique provinciale qui déterminera le nombre de logements à construire. « Ceux-ci devront tenir compte du mode de vie des Calédoniens », souligne le deuxième vice-président. Ce plan vise également à accompagner la relance économique par le soutien au secteur du BTP.
« Ces études sont importantes pour la mise en place de notre politique de l’habitat en province Sud et définir notre stratégie. C’est pourquoi, nous avons besoin de savoir quelles sortes de logements construire pour répondre à des besoins spécifiques, en termes de qualité de vie mais aussi en fonction de la capacité des ménages à payer ces logements. »
Enfin, la seconde étude portant sur le financement du logement locatif social, vise à optimiser les coûts dans un contexte budgétaire contraint tout en tenant compte des problématiques bien réelles. « Nous avons une partie de la population qui n’arrive pas à se loger car elle n’est pas solvable, précise Gil Brial. Nous devrons entamer une sérieuse réflexion pour ne laisser personne au bord de la route. »