Gil Brial, 2e vice-président de la province Sud, dévoile les contours de la 26e édition du Mois du Patrimoine, dont l’ouverture est prévue samedi au Château Hagen, en compagnie de Pétélo Sao, président de la commission de la Culture, et Jean-Baptiste Friat, directeur de la Culture.
Cela fait 26 ans que la province Sud organise le Mois du Patrimoine, c’est un évènement gratuit, lors duquel les visiteurs peuvent avoir accès à des lieux où ils n’ont pas l’habitude d’aller. Il y a donc une réelle volonté politique de la part de la province Sud de rendre la culture accessible au plus grand nombre ?
« La culture, c’est quelque chose d’important, c’est ce qui retrace l’histoire de chacun. Et la Nouvelle-Calédonie, sa spécificité c’est qu’il y a une multitude de cultures différentes, et c’est comme cela qu’elle a été construite. C’est important pour la province Sud de rendre ces cultures différentes accessibles pour que chacun puisse les découvrir.
La culture est un élément important pour apprendre à vivre ensemble, pour apprendre à connaître l’autre, et notre volonté c’est vraiment de permettre la découverte de toutes les cultures qui font la richesse de la Nouvelle-Calédonie. C’est aussi rendre accessible des lieux qui ne le sont pas, et des cultures qui sont parfois discrètes, et permettre de le faire gratuitement pour que les Calédoniens puissent se les approprier sans avoir d’efforts à faire.
C’est pour cela aussi que les autres provinces sont associées à l’évènement ?
Oui, cela fait près de 4 ans que la province Nord et la province des Îles nous accompagnent lors de cet évènement. Et c’est quelque chose pour nous d’important, car le Mois du Patrimoine est porté par la province Sud, mais la culture, ce n’est pas que la culture de la province Sud, c’est aussi celle de l’ensemble de la Nouvelle-Calédonie. Et le Nord et les Îles ont beaucoup à nous apporter à ce niveau-là.
Pouvez-vous nous décrire brièvement les différentes thématiques abordées cette année ?
Ce Mois du Patrimoine se décline sur l’ensemble du territoire et représente ce qu’est la Nouvelle-Calédonie. Nous avons, par exemple, à Saint-Louis la visite de la tribu avec des activités de découvertes culinaires. Nous avons le musée du Bagne qui explique qu’une grande partie de la population européenne qui vit en Nouvelle-Calédonie vient du bagne, que ce soient des bagnards ou des surveillants. À Prony, nous avons le premier développement culturel et économique lié au santal. À Moindou, nous avons le Jeep Army Club qui explique les apports de la Guerre mondiale qui a également façonné la Nouvelle-Calédonie. À Bourail, l’histoire des populations maghrébines. L’aéroport de Tontouta, qui s’ouvre au public.
Donc nous retrouvons à travers l’ensemble des évènements qui sont proposés gratuitement, ce qu’a été l’histoire de la Nouvelle-Calédonie et ce qui fait qu’elle est comme cela aujourd’hui.
Pour cette 26e édition, quel est le thème retenu ?
Le Thème de cette année, c’est « Les premières fois », car il y a bien eu une première fois entre le peuple kanak et le peuple français. Une première arrivée de chaque ethnie en Nouvelle-Calédonie. Un premier développement économique, etc. Et ce sont ces premières fois que nous voulons mettre en valeur. »
Retrouvez le programme complet du Mois du Patrimoine ici
De gauche à droite, Petelo Sao, Gil Brial, Jean-Baptiste Friat.
