L’assemblée de la province Sud réunie ce matin sous la présidence de Sonia Backes a approuvé à l’unanimité le compte administratif 2018. Malgré un contexte budgétaire contraint, la collectivité a réussi à maintenir une situation financière saine. Cependant, l’effort de gestion devra être poursuivi pour conserver l’équilibre tout en maintenant les investissements et la qualité du service à la population.
Réunis ce matin en assemblée de Province, les élus ont voté le compte administratif 2018. Celui-ci se caractérise par un résultat excédentaire de 143 millions de francs malgré une situation contrainte, explique Philippe Blaise, premier vice-président de la province Sud, « Contrairement à la Nouvelle-Calédonie qui est en très grande difficulté, la province Sud dispose d’une bonne marge de manœuvre. En 2018, elle a pu dégager 3,6 milliards de francs d’épargne, ce qui permet d’avoir une capacité d’endettement pour financer nos investissements. »
Ce résultat positif permet ainsi d’injecter 2,8 milliards de francs au prochain budget supplémentaire grâce à l’augmentation du taux d’épargne qui est passé de 5,2% en 2017, à 7,6% en 2018.
Une situation rassurante compte tenu de la stagnation de la dotation globale de la Nouvelle-Calédonie, de l’augmentation de la masse salariale et des recettes provenant des taxes et centimes additionnels.
Structure des recettes 2018 :
Structure des dépenses 2018 :
Remise à plat de l’ensemble des subventions
Ce résultat affiche également une augmentation de la masse salariale durant la période souligne Philippe Blaise : « Aujourd’hui, on est passé de 40% à 44% de masse salariale par rapport aux recettes réelles de fonctionnement. On ne peut pas laisser cette situation continuer ainsi sans prendre des mesures de précautions. Par ailleurs, la nouvelle mandature va s’attacher à faire un bilan des subventions et interventions afin de prioriser ce qui est essentiel et nécessite un réel soutien. »
La priorité reste l’enseignement et la santé
L’objectif primordial pour la Province reste le service rendu aux administrés et sur ce point le premier vice-président se veut rassurant. « Nous sommes en mesure de continuer à investir, à assurer nos missions essentielles. Cet ajustement de gestion ne remet pas en question les missions fondamentales de la province Sud. » Ainsi, les efforts financiers se concentreront sur les secteurs prioritaires qui sont : l’enseignement, la santé et le social.
Cette marge de manœuvre permet également au nouvel exécutif de « tenir les engagements pris pendant la campagne électorale et pour lesquels, les Calédoniens nous ont accordés leur confiance. »
Le nouvel exécutif hérite donc d’une situation financière plutôt saine. Cependant, « Des efforts supplémentaires devront être réalisés, de façon à conserver une épargne qui nous permet de continuer à investir et à soutenir l’emploi et l’activité économique. Mais nous savons que nous pouvons nous appuyer sur les compétences et la réactivité des équipes provinciales. »