
Depuis la rentrée 2025, le collège Jean Fayard à Katiramona est à la pointe de l’innovation pédagogique et numérique. Tous les élèves de 5e et leurs enseignants sont désormais équipés de tablettes, dans le cadre d’un projet pilote inédit en province Sud : le cartable numérique.
Un pari réussi pour « moderniser l’enseignement, gommer les inégalités numériques et préparer les élèves aux défis du monde moderne », comme l’a souligné Gil Brial, deuxième vice-président de la province Sud, lors de sa visite au collège ce matin.
Accompagné de Marie-Jo Barbier, présidente de la commission de l’enseignement, et de représentants de la DERES, Gil Brial a échangé avec les équipes pédagogiques, enthousiastes face aux résultats de cette initiative.
Ce matin, Gil Brial et Marie-Jo Barbier se sont rendus au collège pour dresser un premier bilan de l’usage des tablettes dans les classes de 5e, 4e et 3e.
S’adressant aux enseignants, le 2e vice-président a partagé sa volonté de maintenir ce projet, même dans un contexte de crise : « Nous nous sommes interrogés sur la pertinence de maintenir ce projet en période difficile. Et je fais partie de ceux qui considèrent que ce dispositif est essentiel pour nos jeunes, à condition d’accompagner les équipes et d’évaluer à la fois les avantages, les difficultés et les leviers du numérique. »
Une transition numérique bien préparée
Lancé dès 2021 avec le soutien de la province Sud et en partenariat avec la DANE (Délégation académique au numérique éducatif), le dispositif du cartable numérique a été progressivement mis en place au collège Jean Fayard. « Grâce à l’engagement sans faille des équipes pédagogiques et malgré les nombreux obstacles, ce dispositif est aujourd’hui un vrai succès. Les élèves comme les enseignants ont adopté le cartable numérique. Petit à petit, nous sommes passés de l’hybride à l’usage des tablettes. Actuellement, sept classes sont équipées de tablettes numériques : les quatre classes de 5e, deux classes de 4e, et une classe de 3e », explique le proviseur Laurent Berthelot.
Un outil au service d’une pédagogie active
Bien plus qu’un simple gadget, la tablette est un véritable outil pédagogique qui modernise les pratiques selon les enseignants : « Le passage de l’hybride à l’iPad, c’est magique ! », affirme Flavie Senecaux, professeure d’espagnol et référente numérique éducatif (RNE). « En termes de poids, de fluidité, de fiabilité et d’efficacité, il n’y a rien à redire. Une utilisation pertinente et intelligente des tablettes permet de véritables moments d’échange avec les élèves. Ils se sentent tous valorisés et deviennent plus responsables. »
Réduire les inégalités numériques
C’est là l’un des objectifs clés de cette expérimentation comme l’a rappelé Gil Brial : « Cette initiative vise à offrir à chaque élève les mêmes chances de réussite ». En effet, les crises récentes ont révélé voire creusé les inégalités d’accès aux outils numériques, empêchant certains élèves de bénéficier de la continuité pédagogique : « Beaucoup d’élèves n’ont ni téléphone, ni ordinateur à la maison. Le fait de les équiper de tablettes a permis de gommer ces inégalités. Tous sont désormais sur un pied d’égalité et peuvent apprendre dans de meilleures conditions », confirme Flavie Senecaux.
Miser sur l’avenir
Avec ce dispositif, la province Sud fait le choix d’investir dans l’avenir de sa jeunesse : « Nous réduisons les inégalités, nous renforçons la responsabilité des élèves, et nous les préparons au monde de demain. C’est un accélérateur d’apprentissage et d’autonomie », assure Gil Brial. « On gagne en responsabilité, on gagne face à la fracture numérique et on prépare l’avenir professionnel des enfants. Nos élèves ne seront pas décalés par rapport aux opportunités d’emploi. On gagne en créativité, en apprentissage. C’est un véritable booster pour leur réussite », a conclu le proviseur Laurent Berthelot.