Près de 200 enseignants assurent chaque année les remplacements dans les écoles primaires en province Sud. Afin de soutenir ces agents sous contrat avec la collectivité dans leur souhait d’évoluer professionnellement, la direction provinciale de l’Éducation et de la Réussite (DERES) les a conviés mercredi à une réunion d’information pour leur donner des perspectives d’avenir.
L’objectif était de répondre aux interrogations, que cela soit sur les différents parcours de formation pour être instituteur ou professeur des écoles titulaire, de donner des informations sur le calendrier des différents concours et les modalités d’inscription, ou encore d’évoquer la préparation aux épreuves des concours en candidat libre.
Les instituts de formation tels que l’Institut National Supérieur du Professorat et de l’Éducation et l’Institut de Formation des Maîtres de Nouvelle-Calédonie, mais également la direction de l’Enseignement de la Nouvelle-Calédonie, ainsi que la DRHFPNC, sont venus expliquer les différentes étapes de la démarche, de la formation à la titularisation finale sans oublier l’aspect financier dans cet engagement.
Marie-Jo Barbier, la présidente de la commission de l’Enseignement a adressé tout son soutien aux enseignants remplaçants qui s’engagent dans une démarche de professionnalisation de leur métier.
Le manque d’enseignants en Nouvelle-Calédonie était déjà une réalité avant les événements qui ont débuté le 13 mai. Ce constat s’explique notamment par une crise des vocations alarmante qui n’est pas propre au territoire, mais frappe l’Hexagone depuis déjà plusieurs années. Ce problème menace l’avenir de l’école. Marie-Jo Barbier, la présidente de la commission provinciale de l’enseignement, l’a annoncé sans détour : « On a un réel besoin d’enseignants ! ». Elle a aussi rappelé qu’il y a deux ans « la province Sud avait fait un effort pour augmenter le salaire des enseignants remplaçants et valoriser ce métier ». Une mesure qui visait à reconnaître le professionnalisme de ces agents qui, même s’ils sont remplaçants ne sont pas moins investis dans leur mission. « Je sais le travail que vous fournissez, les valeurs de votre enseignement, vos compétences. On se devait de revaloriser votre salaire », avait-elle alors déclaré (lire l’article).
Dans le contexte actuel, le soutien de la province Sud et des acteurs de la formation et des ressources humaines en Nouvelle-Calédonie pour la professionnalisation de ces contractuels exprime une volonté commune de leur permettre d’assurer un avenir et de lutter contre la précarité.
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