En cette période de crise, des mères, des employées et des entrepreneures ont répondu à l’invitation du Centre d’information – Droits des femmes et égalité (CIDFE). À la recherche d’un emploi ou en quête de reconversion, elles y trouvent un soutien lors des ateliers « Force femmes » organisés chaque semaine, gratuitement par la province Sud.
Depuis le 2 juillet, des dizaines de femmes se réunissent le mardi et le jeudi, lors des ateliers « Force femmes » au CIDFE (voir plus loin les modalités d’inscription). Adeline, 46 ans, a participé à trois de ces rendez-vous : « s’affirmer avec la communication bienveillante », « démarquer sa candidature » et « oser se réorienter ». Pourtant, avant le 13 mai, cette assistante de direction ne pouvait imaginer sa carrière basculer au bout de vingt ans.
La première nuit des émeutes, le garage automobile qui lui garantissait un salaire fixe a pris feu à Ducos. Impossible pour le patron de reprendre une activité normale, le licenciement s’impose. « Quand mon patron m’a appelée pour me dire que, malheureusement, il n’y avait plus d’espoir et qu’il devait nous licencier, j’ai vraiment vécu un deuil. Pendant une semaine, j’étais remplie de tristesse. Les ateliers, entre autres, m’ont aidée à retrouver la motivation et la niaque », confie cette maman d’une future étudiante.
Face à ce contexte décadent, le CIDFE a adapté sa programmation jusqu’en novembre. Des dates pour apprendre à gérer le stress et les émotions en période de crise, par exemple, se sont insérées au-delà des thématiques liées à l’emploi et à la prise de confiance.
« Les ateliers m’ont aidée à me relancer dans le CV, poursuit Adeline, à y aller quand même avec une certaine confiance parce que ce n’est pas évident de se relancer dans toutes ces démarches après tant d’années. »
« Aller de l’avant »
Une situation « douloureuse » et brutale qui a cependant permis à Adeline de rencontrer d’autres femmes, confrontées elles aussi à la perte de leur emploi. « Le fait de pouvoir l’exprimer en petit comité dans un contexte bienveillant, ça fait beaucoup de bien psychologiquement, souligne-t-elle. Ça montre qu’on n’est pas seule dans cette période difficile. L’aspect sororité c’est réconfortant. Je ne suis pas ressortie de là avec toutes mes réponses, en tout cas ça m’a permis d’enclencher un cheminement et d’aller de l’avant. »
Un chemin inconnu ou lointain pour celles qui se retrouvent nouvellement sur le marché de l’emploi. Mais pour Svalinda, en recherche depuis un an, la crise est un accroc supplémentaire qui ne l’empêche pas de garder l’espoir. « Au départ, j’étais un peu paniquée. Je me demandais ce que j’allais faire, comment faire pour payer le loyer, les factures. Je me revois dans celles qui viennent tout juste de perdre leur travail. Depuis, je me suis rendu compte qu’il y a toujours des gens sur notre route pour nous accompagner », reconnaît cette ancienne caissière. Arrêtée pour cause de maladie, la quadragénaire a suivi une formation avec la Del (direction provinciale de l’emploi et du logement) en fin d’année dernière en tant qu’agent d’accueil.
Et bien que « ce sera plus difficile de travailler dans le commerce », ajoute cette maman solo, elle continuera d’envoyer ses candidatures, grâce notamment à l’espace connecté du CIDFE.
Informations pratiques
Les ateliers « Force femmes » se tiendront tous les mardis et jeudis à 13h30 jusqu’au mois de novembre au CIDFE situé au 6, route des Artifices, à la baie de la Moselle à Nouméa.
Nous vous invitons à réserver votre place à l’atelier directement à l’accueil du CIDFE, par téléphone au 20 37 40 ou par e-mail à l’adresse suivante : accueil.cidfe@province-sud.nc.
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