Formaliser son activité : l’Adie et la province Sud accompagnent les micro-entrepreneurs



Ségolène Thomas, directrice de l’Adie Nouvelle-Calédonie et Philippe Blaise, premier vice-président la province Sud, ont signé ce matin une convention portant sur la mise en œuvre renforcée du programme Tremplin en province Sud. Ce parcours, proposé par l’association, a pour objectif d’accompagner les micro-entrepreneurs vers la formalisation de leur activité. Une démarche que la province Sud souhaite particulièrement soutenir sur son territoire, en finançant 10 places supplémentaires dédiées exclusivement à ses habitants.


Le parcours Tremplin porte bien son nom. Pour Flauron Wath, nouvellement entrepreneur, l’accompagnement et l’aide financière reçus dans le cadre de ce programme représentent un véritable coup de pouce : « Cela m’a permis de lancer ma patente ! » Orienté vers l’Association pour le droit à l’initiative économique (Adie) par son entourage, il est accompagné depuis août pour son projet d’entreprise de démolition d’anciennes étanchéités de toiture à Nouméa. Son entreprise est immatriculée depuis 1 mois maintenant. L’Adie continuera encore quelques temps à le suivre, « notamment pour lui permettre de nous solliciter s’il a des questions, de s’organiser pour les cotisations trimestrielles au Ruamm, d’échanger avec d’autres patentés sur l’expérience de chacun… », précise sa conseillère Edelweiss Hmazun.

Un outil efficace pour accompagner la formalisation

Porté par le ministère des Outre-Mer, le programme national Tremplin est mis en œuvre en Nouvelle-Calédonie et à Wallis et Futuna par les équipes de l’Adie. Il vise à accompagner les micro-entrepreneurs vers la formalisation de leur activité, en leur permettant de créer un environnement propice à la croissance et à la déclaration de leur activité. « Rentrer dans le cadre légal apporte à l’entrepreneur sécurité, visibilité et crédibilité. Nous avons déjà accompagné plus de 100 personnes avec ce dispositif, et particulièrement en province Sud, avec 46 bénéficiaires », détaille Ségolène Thomas, directrice de l’Adie en Nouvelle-Calédonie et Wallis et Futuna. À la clé pour le micro-entrepreneur qui saute le pas : une prime de l’État de 120 000 francs. « Cette somme m’a bien aidé pour démarrer l’activité » explique Flauron Wath. « En effet, confirme la directrice, cette prime, qui couvre les charges de la première année liées à la formalisation, permet de lever le frein financier et de pouvoir enclencher et tester son activité dans un cadre légal, pour mieux la consolider par la suite grâce à l’accompagnement. »

« En tenant compte des projets qui s’arrêtent ou qui ne sont pas encore mûrs, notre objectif consiste à obtenir 40 % de transition effective vers l’économie formelle »

La Province finance 10 parcours supplémentaires

Intéressée par ce programme, la province Sud souhaitait financer 10 places supplémentaires dans ce programme, pour ses administrés. C’est l’objet de la convention signée ce matin à l’agence Adie de Kaméré par Philippe Blaise, 1er vice-président de la province Sud et Ségolène Thomas. Pour l’élu, chargé entre autres du développement économique, « Comme partout, il y a des personnes qui ont une activité informelle. Or le but n’est pas d’accompagner ni de financer les travailleurs « au noir ». Avec ce programme, on accompagne les entrepreneurs pour qu’ils se régularisent, s’inscrivent au Ridet, paient leurs impôts… » Il leur permet donc de s’inscrire pleinement dans le tissu économique et social calédonien. D’ailleurs, Flauron Wath le dit, il est reconnaissant de l’accompagnement dont il a bénéficié pour monter son projet et le formaliser. « Maintenant à moi d’assurer ! » 


« Rentrer dans le cadre légal apporte à l’entrepreneur sécurité, visibilité et crédibilité »
Ségolène Thomas, directrice de l’Adie en Nouvelle-Calédonie et Wallis et Futuna.


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