Aides aux entreprises impactées par le risque requin : un plan d’urgence qui fait l’unanimité



Soutien aux activités nautiques et entreprises impactées par les interdictions du risque requin, appui à la réussite des jeunes, amélioration du Budget Participatif, sauvegarde des espèces locales endémiques…Ce vendredi matin, les élus ont voté en assemblée de Province des projets qui répondent aux difficultés et enjeux rencontrés en ce début d’année afin d’apporter des réponses concrètes qui relèvent de ses compétences.


Salué par l’ensemble des élus, le plan d’urgence voté à l’unanimité par l’assemblée provinciale a pour objectif de « maintenir et soutenir l’activité des entreprises impactées économiquement par les interdictions liées au risque requin » a indiqué Philippe Blaise, le premier vice-président qui présidait l’assemblée. Depuis fin janvier, les attaques de requins ont conduit à la prise en urgence d’arrêtés municipaux portant interdiction à la circulation maritime, à la baignade et aux activités subaquatiques et nautiques dans la bande littorale de Nouméa. « Aujourd’hui, c’est 70 entreprises concernées en province Sud dont 26 à Nouméa » a relevé Gil Brial, le deuxième vice-président. « Il était donc important pour la Province de proposer des solutions afin d’aider les entreprises et les associations impactées, comme c’était le cas lors de la crise Covid. »

Similaire à celui déployé lors de la pandémie de Covid-19, ce plan d’urgence pourra être sollicité par les entreprises à chacune des périodes d’interdictions pendant l’année 2023.  Il prévoit de mettre en œuvre deux dispositifs complémentaires :

  • une aide financière inscrite dans le Code des Aides pour le Soutien de l’Économie (CASE): cette aide financière versée à l’entreprise, ne compense pas la perte de chiffre d’affaires mais prend en charge une partie des charges fixes que l’entreprise a dû assumer durant la période d’interdictions.
  • un accompagnement des entreprises par le dispositif « Facilitateur » du programme de professionnalisation des acteurs du tourisme (PPAT): cet accompagnement consiste en la mise à disposition d’un service personnalisé de conseil et d’expertise pour une durée de trois heures, financé en totalité par la province Sud. Il pourra être sollicité par les entreprises en complément de l’aide à la trésorerie. Les entreprises pourront ainsi trouver des solutions pour diversifier ou réorienter leur activité dans l’attente de l’installation des équipements de protection par la commune de Nouméa.

Raviver l’image de la Calédonie comme destination touristique

Suite aux attaques de requin, Gil Brial n’a pas manqué de relever les « conséquences négatives » sur l’image de la Nouvelle-Calédonie en tant que destination touristique. C’est en ce sens que le deuxième vice-président a souligné l’importance « d’envisager d’autres pistes de réflexions et d’adapter ce plan d’urgence et nos dispositifs en fonction des arrêtés. » La province Sud pourra à cet effet, s’appuyer sur la Société Publique Locale (SPL) Sud Tourisme, afin de retravailler l’image de la Nouvelle-Calédonie comme destination touristique « L’objectif étant de limiter les impacts économiques dans ce secteur car la Nouvelle-Calédonie risque de souffrir d’une image dégradée. »

 

Les structures concernées

Sont éligibles à ce plan d’urgence les associations de loisirs nautiques employant des salariés et les entreprises impactées par les interdictions :

  • dont l’activité principale est la restauration en mer ou sur îlot, la location du matériel ou les cours d’activités nautiques et subaquatiques ainsi que les transporteurs nautiques touristiques (taxi boats)
  • ayant débuté leur activité au plus tard le 1er janvier 2023
  • affectées économiquement par les interdictions de circulation maritime, de baignade et d’activités subaquatiques et nautiques c’est-à-dire dont le maintien de l’effectif permanent est menacé ou dont la pérennité de l’activité est en péril du fait des restrictions

En fonction de l’activité exercée et de la zone géographique, le service instructeur de la direction provinciale du Développement Économique et du Tourisme (DDET) fera une distinction entre les entreprises totalement ou partiellement impactées par les interdictions.

 

Le montant de l’aide octroyée

L’aide à la trésorerie prend en charge la totalité ou une partie des charges mensuelles d’exploitation de l’entreprise indispensables pour assurer sa sauvegarde. Cette aide ne peut excéder un million cinq cent mille (1 500 000) francs sur une période maximale de six mois.

Par dérogation, l’aide à la trésorerie pour les entreprises d’hôtellerie sur les îlots de Nouméa ou de restauration sur les îlots de Nouméa et en mer peut atteindre le plafond d’un million cinq cent mille (1 500 000) francs par période d’interdiction édictée par arrêtés des communes de la province Sud ou du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie. Le montant de l’aide octroyée est calculé au prorata du nombre de jours d’interdiction.

 

Le Budget participatif « Mon idée pour ma Province » nouvelle génération

Fin 2019, la province Sud lançait une démarche innovante visant à encourager la participation citoyenne des résidents de la collectivité grâce à l’attribution d’une partie de son budget d’investissement. En 3 éditions, la province Sud compte 154 projets lauréats. « Un dispositif à l’initiative de la présidente, Sonia Backès, qui est une belle réussite » a assuré Philippe Blaise.

Le bilan de ces trois éditions :

38 projets lauréats sur 161 projets déposés en 2020 (budget de réalisation estimé : 250 MF)

66 projets lauréat sur 203 projets déposés en 2021 (budget de réalisation estimé : 276 MF)

50 projet lauréat sur 114 projets déposés en 2022 (budget de réalisation estimé : 200 MF)

À l’aube de la 4e édition, l’exécutif provincial a souhaité améliorer le dispositif à travers plusieurs axes :

  • La possibilité de financer le projet à 100 % lorsque celui-ci est réalisé en régie par la province Sud
  • L’ouverture du dispositif aux entreprises incluses dans le périmètre de l’économie sociale et solidaire
  • L’accompagnement des porteurs de projets par les services provinciaux dans la reformulation de leurs propositions et/ou dans la constitution de leurs projets ;
  • La modification du mode de recrutement des membres du comité de sélection et de suivi. Ainsi, ses membres ne sont plus tirés au sort sur liste électorale générale mais sélectionnés à l’issue d’un appel à candidatures, de plus, deux membres du Collectif Jeunes viennent enrichir le comité ;
  • La possibilité pour la province Sud de se désengager dans le cas où le délai de réalisation d’un projet dépasserait la durée de 2 ans prévu par le dispositif.

 

Parmi les autres textes votés on notera :

  • Le dispositif de mentorat individuel des collégiens dès la 5e, en collaboration avec l’association Télémaque, pionnière du mentorat en France : un dispositif qui promeut l’égalité des chances à destination des élèves de 5e dont les conditions familiales ou de vie ne leur permettent pas de réaliser pleinement leur réel potentiel d’excellence scolaire. Les jeunes entrant dans le dispositif mentorat bénéficieront d’un suivi de la 5e à la terminale.
  • Le renouvellement du partenariat entre la province Sud et la ville de Yokohama pour la sauvegarde de la faune et de la flore locale: le Centre de Conservation de la ville de Yokohama et la province Sud, à travers le Parc Zoologique et Forestier, poursuivent ce partenariat jusqu’en 2033 pour sauvegarder des espèces endémiques locales par le biais d’échanges gracieux d’animaux (Cagou, Notou, Collier blanc, Gecko géant de Leach, Gecko à crête) dans le respect des règles sanitaires et du bien-être animal.
  • La sécurisation des manèges, machines et installations pour fêtes foraines en province Sud, désormais soumis à des normes strictes permettant de garantir la sécurité des usagers (contrôles techniques effectués par des organismes agréés par la province Sud, affichage des informations de la dernière visite de contrôle de l’équipement etc)
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