Déjà plus de 115 000 t de déchets collectés par Trecodec, depuis sa création. L’éco-organisme est un partenaire clé de la province Sud dans la mise en œuvre opérationnelle des filières réglementées de gestion des déchets. Financé à 100 % par l’éco-contribution prélevée à l’achat des produits concernés, il assure la prise en charge financière et opérationnelle de nombreux déchets dangereux, tels que les piles, les batteries, les véhicules, les pneus, les huiles, les équipements électriques, et bientôt les emballages.
Hier, Philippe Blaise, 1er vice-président de la province Sud, Françoise Suve et Christiane Saridjan-Verger, élues provinciales et membres de la commission Environnement, ont participé à un temps d’échange avec l’organisme et certains de ses opérateurs afin d’évoquer leur fonctionnement mais aussi les leviers d’actions pour améliorer encore la gestion de ces filières.
Si la Province Sud réglemente la gestion des déchets dangereux sur son périmètre, Trecodec fait partie des éco-organismes qui en assurent la mise en œuvre opérationnelle, selon le principe de REP, « responsabilité élargie des producteurs ». Pour répondre à leurs obligations réglementaires, ces producteurs reversent l’éco-contribution perçue lors de la vente des produits à un éco-organisme, qui peut alors financer et organiser la collecte et le traitement de ces déchets de manière optimisée et collective. Une organisation efficace et qui mériterait de se développer encore, comme l’ont évoqué hier les différents intervenants, élus comme opérateurs, lors de ce temps dédié à « une meilleure compréhension de nos enjeux respectifs », selon les mots de Bernard Creugnet, directeur de Trecodec.
Trecodec, clé de voûte de la gestion opérationnelle de 6 filières réglementées
Au centre de la gestion de 6 filières réglementées par la province Sud, Trecodec, société à but non lucratif fondée en 2009, emploie une dizaine de salariés afin de mener à bien ses missions « de mise en place du réseau de collecte puis de financement et d’organisation de la collecte et du traitement avec notre réseau d’opérateurs, dans le respect de la traçabilité des déchets, de l’environnement, de la santé et à des coûts maitrisés », précisait hier Bernard Creugnet.
Ponctuée d’échanges avec les élus sur la traçabilité dématérialisée des déchets, sur la communication auprès du grand public, des professionnels et des scolaires ou sur l’affichage de l’éco-contribution en magasin, la présentation s’est ensuite poursuivie avec l’intervention de ALD électroménager, Reinfo et Recy’Gem, partenaires soutenus financièrement par la structure pour le démantèlement, la réparation ou le reconditionnement de déchets électroménagers et informatiques.
Des temps d’échange intéressants
Invités par Trecodec, ces opérateurs ont présenté leur fonctionnement, saisissant cette opportunité de dialogue en direct avec les élus pour soulever des questions importantes concernant le développement de leur activité. Les freins qu’ils rencontrent sont essentiellement pratiques : difficulté d’accès au gisement, espace de travail et de stockage limité, manque de main d’œuvre qualifiée, import de produits non-réparables, statut juridique des opérateurs…
Pour Philippe Blaise « Il est très intéressant d’évoquer ces sujets et tout ce travail dont nous n’avons pas forcément conscience, alors que nous sommes tous concernés : nous nous sommes tous questionnés un jour quant à la réparabilité d’une machine ». À leur écoute tout au long de la réunion, il a échangé avec les opérateurs sans langue de bois, précisant que « Nous essayons de voir comment faciliter les choses, quels sont les leviers d’action que la Province peut proposer » et s’engageant à répondre à toute sollicitation écrite de leur part. « Ça fait plaisir de se sentir écouté » a même reconnu l’un des opérateurs, alors que l’équipe provinciale évoquait avec lui des pistes de solution. Prochaine étape proposée par le vice-président : « des visites sur le terrain, pour mettre en avant ce qui existe et ce qu’il est possible de faire ».
Une gestion des déchets de plus en plus structurée en province Sud
Objectif phare de son Schéma de prévention & de gestion des déchets 2018-2022, la structuration et la gestion des filières de déchets dangereux est une réelle priorité pour la Province. Chargée de réglementer ces filières, elle s’appuie également sur le dynamisme et la bonne volonté des différents acteurs, tels que les éco-organismes Trecodec, Coleo ou Ecopharm, et prône l’économie circulaire qui se crée autour de ces filières, bénéfique à l’économie locale et à l’emploi. Après les médicaments et les produits plytosanitaires non-utilisés, la collectivité a d’ailleurs inscrit une 9e filière REP à son Code de l’environnement, celle des déchets d’emballages, que Trecodec commence à mettre en œuvre. Alors qu’on estime à 50 le nombre d’emplois déjà créés grâce aux filières réglementées, ce chiffre devrait encore croître dans les mois à venir avec l’arrivée de cette nouvelle filière de traitement.
Trecodec en chiffres
- 13 ans d’existence
- 10 salariés
- 670 adhérents, soit 421 entreprises
- 6 filières réglementées
- 1550 points de collecte, dont 80 % en province Sud
- > 115 000 t de déchets collectés
- 2 580 F d’éco-contribution moyenne annuelle par habitant
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