30 futurs employés de CMK Distribution recrutés grâce à la Méthode de Recrutement par Simulation



La Direction de l’Emploi et du Logement de la province Sud réalise en ce moment la sélection de candidats pour le recrutement de 18 employés de libre-service et 12 hôtes de caisse pour la société CMK Distribution qui ouvrira en octobre une nouvelle enseigne de grande distribution à La Belle Vie. Ces candidats seront sélectionnés grâce à la Méthode de Recrutement par Simulation (MRS). Un process proposé par la province Sud depuis de nombreuses années et dont la particularité est de privilégier l’aptitude et l’habilité des candidats plutôt que leurs diplômes ou leur expérience professionnelle.


La Méthode de Recrutement par Simulation est en résumé, « une mise en situation professionnelle », explique Fabien Tuulaki, chargé de recrutement MRS à la direction provinciale du Logement et de l’Emploi. « Les candidats sont élvalués sur leurs aptitudes à réaliser des tâches précises en adéquation avec le poste proposé. » La sélection pour le recrutement des 18 employés de libre-service et 12 hôtes de caisse pour CMK Distribution a débuté jeudi 28 juillet et durera quinze jours.

Mise en situation professionnelle pratique

Pour les candidats aux postes d’employés de libre-service, le plus important souligne Fabien : « C’est de démontrer leur capacité à respecter les normes et consignes, de travailler sous tension, de prendre parfois des initiatives et d’être autonomes. »  Chaque séance de MRS permet d’évaluer 8 demandeurs d’emplois sur une demi-journée. Les candidats doivent réaliser trois exercices : « Le premier consiste à réceptionner la marchandise et à faire l’inventaire, puis préparer les commandes et les déposer dans ce qui représente symboliquement des camions. Ils doivent faire attention aux marchandises lourdes et fragiles, ainsi qu’au sens d’orientation à l’intérieur d’un dock. Enfin le dernier exercice concerne la compréhension des consignes. » Le tout dans un temps imparti avec des « imprévus » qui peuvent subvenir à n’importe quel moment. L’environnement sonore et la présence de personnes sont inclus dans les ateliers. « Dans un dock, il y a des salariés à pied et aussi des élévateurs. Les candidats doivent tenir compte de ces paramètres », précise-t-il.  

Le déroulé de l’exercice se passe ainsi dans les conditions les plus proches possibles de la réalité. « Ils sont en tenue adaptée avec des chaussures fermées, un leggin ou un short. Le point positif, c’est que lors de la réunion d’information collective, ils étaient déjà en condition de travail en arrivant à l’heure et habillés de façon adéquate. » Pour être sélectionnés, les candidats doivent réussir les tests à 80 %. Une fois sélectionnés, ils passeront un entretien individuel avec l’entreprise qui choisira ses futurs employés. « Pour ce poste, je dirais qu’idéalement, les qualités et aptitudes requises sont : la ponctualité, la présentation, savoir lire et compter. »

Une méthode de recrutement qui a fait ses preuves 

Depuis 2007, la province Sud a déployé ce process dont l’originalité est d’aborder autrement les recrutements. La MRS permet non seulement d’embaucher en nombre mais offre aussi une solution personnalisée et gratuite aux entreprises. « La Province avait mis en place cette méthode pour les besoins de l’usine de Goro lors de son ouverture, puis pour le réseau interurbain Carsud. Par la suite, elle a été étendue aux autres entreprises notamment de la grande distribution, de l’industrie, de la sécurité et de la restauration rapide », explique Fabien Tuulaki. « C’est une méthode qui a fait ses preuves et les employeurs en sont pleinement satisfaits. Elle intervient surtout dans les secteurs où il y a un fort turn-over ou pour le recrutement des postes dans les métiers dits sous-tension. »

La Méthode de Recrutement par Simulation contribue d’autre part à réduire la discrimination à l’embauche. Elle a été labélisée par la Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations pour l’Égalité (HALDE). « La qualification ou le niveau d’expérience du candidat ne sont pas demandés en amont. Tout le monde est en capacité d’exercer. D’ailleurs certaines entreprises font le choix d’embaucher des personnes en situation de handicap, la MRS en raison de son approche par compétences permet de gommer les inégalités », souligne Fabien Tuulaki.

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