Philippe Blaise a signé ce vendredi avec l’Association pour le Droit à l’Initiative Économique (ADIE), une convention d’objectifs et de moyens accordant à cette dernière une subvention de 35 millions de francs pour l’année 2022. Lors de cette signature, le premier vice-président de la province Sud a souligné le soutien historique de la collectivité à l’association depuis sa création en 1999, et ce malgré les pressions budgétaires importantes qu’elle subit.
Plus de 20 ans que la province Sud soutient l’ADIE et lui renouvelle une fois de plus sa confiance au regard des missions principales que cette dernière assure et qui consistent à aider les créateurs d’entreprises qui n’ont pas accès au crédit bancaire traditionnel et à les accompagner dans leur projet.
La signature de convention d’objectifs et de moyens avec l’ADIE signée ce vendredi matin à la direction du Développement Économique et du Tourisme est l’occasion pour Philippe Blaise d’insister sur l’importance pour la collectivité d’aider les organismes tels que l’ADIE : « Le secteur associatif subit des baisses importantes de subventions. Or, les associations comme l’ADIE jouent un rôle de service public essentiel. C’est pourquoi, nous avons décidé de sanctuariser ces aides malgré les pressions budgétaires. » Rappelant par la même occasion les efforts de la collectivité pour maintenir les subventions des associations qui ont un véritable rôle de « booster » et de soutien à l’économie locale : « La province Sud a fait d’énormes efforts de gestion notamment sur la masse salariale et sur les dépenses qui ne sont pas vitales. Mais dans le même temps, elle a tenu à maintenir le niveau d’aides financières pour les associations qui œuvrent dans les secteurs du social et de l’économie. »
« Ne laisser personne sur le bord du chemin »
Un soutien affirmé revendiqué au regard de la politique provinciale en matière de soutien à l’insertion professionnelle et au développement économique : « Il y a énormément de jeunes entrepreneurs qui n’ont pas accès au crédit bancaire parce qu’ils démarrent dans la vie active. Or, la province Sud a une responsabilité sociale très forte qui la pousse à ne laisser personne sur le bord du chemin. »
Ce soutien indéfectible a permis à l’ADIE d’être aujourd’hui « le premier opérateur de micro-crédit en province Sud », souligne Alexandre Rutecki, le directeur de l’association. « Depuis le début de l’année, ce sont plus de 400 personnes aidées et accompagnées par l’ADIE pour la création ou le développement de leur entreprise. Cela représente un montant injecté dans l’économie locale sous forme de micro-crédits de 260 millions de francs. » Notons que le montant du micro-crédit pouvant être au maximum de 1 790 000 F.
L’esprit d’entreprise existe bel et bien en Nouvelle-Calédonie malgré la crise sanitaire confirme Alexandre Rutecki : « Il y a un réel dynamisme entrepreneurial dont on vante souvent les mérites et qui n’est pas galvaudé, notamment en terre coutumière, dans les quartiers dits sensibles où il y a un véritable potentiel. Nous voyons de plus en plus de jeunes et de mamans qui font le choix de la création d’entreprise pour créer leur propre emploi. » Et il ajoute : « L’année dernière, une quarantaine de projets ont vu le jour dans les quartiers de la presqu’île de Ducos et de Rivière Salée notamment. L’ADIE c’est le financement mais c’est aussi l’accompagnement, tel que le dispositif JeDeviensEntrepreneur, soutenu par la Province dès son origine et qui permet à des petites promotions composées de 5 à 10 personnes de se former à la création d’entreprise. »
Un soutien qui s’ajoute aux dispositifs provinciaux déjà existants en faveur de l’emploi développe encore Philippe Blaise : « Nous avons voté l’année dernière un dispositif baptisé Jeunes Talents pour les diplômés bac+5 afin de leur donner envie de revenir en Calédonie. Il s’agit de la prise en charge d’aides sociales accordées aux employeurs pendant une durée maximale 18 mois pour les aider à embaucher les jeunes calédoniens diplômés. D’autre part, ajoute-t-il : Une aide financière pouvant aller jusqu’à 5 millions soit 80 % du projet a été mise en place pour permettre à ces jeunes diplômés de créer leur propre entreprise. »
Cependant, il est aussi important pour la province Sud d’être à l’écoute et d’aider les personnes qui ont des envies, des rêves, mais pas nécessairement les moyens, les connaissances et les ressources : « C’est la raison pour laquelle les outils comme l’ADIE sont indispensables pour recréer du lien social », souligne Philippe Blaise.