Afin de trouver des pistes de réponses à cette question, les acteurs du tourisme ont été conviés à une webconférence organisée par la province Sud, jeudi soir à la CPS. Même si la crise sanitaire semble derrière nous, elle a impacté indéniablement le secteur qui, aujourd’hui encore, a du mal à se relever. Ses répercussions imposent de s’adapter, se réajuster, de tenir compte de la tendance qui en découle comme un nouveau modèle.
Le tourisme ne peut pas se concevoir comme un produit de consommation comme un autre, mais comme une offre d’expérience, de partage et d’émotion. C’est dans cette dynamique que la Province via son programme de professionnalisation des filières touristiques, a organisé un Café du tourisme en invitant des experts métropolitains et des membres du Club du Tourisme « Île de la Réunion », qui se sont exprimés et ont échangé avec les participants en visio-conférence.
« La Réunion peut nous apporter son expérience dans la mesure où cette destination est un peu similaire à la nôtre, car c’est aussi une île. À l’inverse, nous pouvons lui apporter du conseil sur la mise en place de formations car cela fait plusieurs années que la Province au travers son plan de professionnalisation des acteurs du tourisme de son territoire, propose des formations ciblées », explique Iolani Martin, la chef du service du tourisme à la province Sud.
« Les Calédoniens sont les premiers consommateurs du territoire, on a souvent tendance à l’oublier quand on parle de tourisme local » souligne Iolani Martin, chef du service du tourisme à la province Sud.
Consom’acteurs du tourisme durable
Écouter, comprendre les problématiques des professionnels, mais aussi permettre le partage d’expériences pour trouver des pistes de solutions et aider le secteur à relancer la destination, c’est l’objectif de ce premier Café du tourisme. Soulignons que durant la crise Covid et l’arrêt de la desserte aérienne, la Province a soutenu le secteur avec « l’accompagnement, notamment au travers du coaching individuel, pour aider les professionnels du tourisme à réinventer leurs activités. En parallèle, des subventions ont été accordées pendant la crise. » Toutefois, certains ont moins souffert de la situation que d’autres tient-elle à préciser : « Les Calédoniens étant empêchés de sortir du territoire ont découvert ou redécouvert des destinations locales. Ce qui a permis à certaines entreprises de poursuivre leurs activités. Maintenant, avec la réouverture des frontières, la question qui se pose est de savoir : comment faire pour que les Calédoniens aient toujours envie de consommer ici ? C’est notre grand défi ! »
L’une des conséquences de la crise sanitaire, c’est le changement de mentalité. « Il y a de grandes évolutions dans le secteur du tourisme, reconnaît Iolani Martin. En tant que service du tourisme, nous réorientons toutes nos actions vers le développement du tourisme durable qui apporte une plus-value à la population et au territoire »
Invités de la webconférence : Jean-Luc Boulin et François Veauleger, consultants tourisme, Pascale Bocchiardo, présidente du club tourisme de l’Île de la Réunion, Katherine Chatel, voyagiste à la Réunion, Sophie Durville, consultante et scientifique à la Réunion.
