Le 06 mars dernier, Basile Galais finissait sa Résidence d’écriture. Le jeune Calédonien revient sur son séjour de trois mois à la Maison Taragnat, au Château Hagen, où il a pu finaliser son ouvrage « Les Sables » et signer avec la prestigieuse maison d’édition Actes Sud. Une première pour un lauréat du dispositif provincial, véritable tremplin pour les auteurs du Caillou.
Dans les jardins de la bibliothèque Bernheim, Basile se souvient de son séjour à La Maison Taragnat, et de son « cadre paisible et idéal » pour peaufiner son œuvre, « Les Sables », « un roman qui doit être abordé comme une traversée de plusieurs personnages liés par la disparition enveloppée de mystères et de légendes d’un enfant dans une zone industrielle » nous conte-t-il. Ravi de sa résidence, ce dernier évoque son séjour « génial » et « nécessaire » face au « travail considérable de réécriture qui fait toute la solidité du texte. » « C’était tout ce qu’il me fallait » poursuit-il, « et en termes de timing également, puisque j’ai pu finir une semaine avant la clôture de ma résidence. Tout s’est vraiment bien ficelé, notamment avec l’éditrice avec qui j’étais en contact. »
Un contrat d’édition chez Actes Sud : « Pendant la Résidence, tout s’est concrétisé »
Courant juillet 2021, après avoir reçu son Master au Havre, Basile a commencé à démarcher auprès des maisons d’édition en envoyant ses manuscrits. « J’ai eu un retour très rapide d’Actes Sud, et je n’y croyais pas ! Pendant six mois, il était question de retravailler le texte, mais il n’y avait rien de sûr. Et c’est à ce moment-là que la Résidence d’écriture est arrivée. » Une aubaine pour le Calédonien puisque c’est « pendant la Résidence que tout s’est concrétisé » : « L’éditrice attendait le premier « retravaille » avant de le confronter au directeur éditorial qui l’a validé. Tout cela s’est fait pendant la Résidence et je mesure la chance que j’ai eu de la faire. »
Trois semaines avant la fin de sa Résidence d’écriture, Basile a pu signer un contrat d’édition chez Actes Sud, une maison reconnue notamment pour son ouverture aux littératures étrangères et son identité éditoriale en faveur de l’émergence de talents venus de multiples disciplines artistiques. À la signature du contrat, Basile devait rendre son manuscrit le 1e mars, « une date que j’ai pu respecter grâce à la Résidence puisque pendant trois mois, je me suis consacré entièrement à mon ouvrage sans penser à autre chose, tout en ayant une sécurité financière pour subvenir à mes besoins » nous explique-t-il. Reconnaissant, le jeune auteur a ainsi vivement remercié la province Sud pour ce dispositif « bien pensé et bien fait »: « J’ai pu apprécier ce que l’on m’offrait, une certaine liberté d’écrire, une sécurité financière et une flexibilité essentielle au travail d’écriture » a-t-il assuré.
« Continuer d’écrire d’autres livres, et le plus possible. »
En attendant le retour de la maison d’édition, le jeune savoure l’instant présent et continue de nourrir de nouveaux projets tout en restant vigilant : « Il y a encore des choses qui m’échappent, je ne me rends pas trop compte de l’envergure que ça va prendre ou pas…donc c’est des choses qui vont se définir dans les mois à venir. J’espère maintenant que l’ouvrage sortira dans l’année pour la rentrée littéraire. Je reste cependant animé par l’envie d’écrire mais il est vrai que j’ai aussi besoin de poser les choses et de laisser le roman vivre pour prendre de l’altitude et pouvoir penser à autre choses. Je compte bien continuer d’écrire d’autres livres, et le plus possible. »