La province Sud et l’État annoncent une solution maritime pour désenclaver le Mont-Dore Sud



Environ 15 000 véhicules empruntent quotidiennement la RP1 entre Boulari et La Coulée. Cette portion de route Sud est le seul axe de communication avec Nouméa. Une rupture de liaison et c’est tout le Grand Sud qui se retrouve isolé. Cette problématique est malheureusement bien connue des Mondoriens. Sonia Backes, la présidente de la province Sud et Patrice Faure, le Haut-commissaire de la République ont présenté mercredi, un projet de liaison maritime « bacs ferries ». Cette solution va permettre de sécuriser la liaison Mont-Dore Sud et Nouméa, fluidifier la circulation et contribuer au développement économique du Mont-Dore.


C’est sans doute la solution « la plus pragmatique » et la plus réaliste en termes de coût, de réalisation et de mise en œuvre d’après une étude sur différents types de liaisons routières possibles. L’option de la liaison maritime pour relier le Mont-Dore Sud et Nouméa est celle défendue par la province Sud. Sonia Backes a présenté ce projet phare qui va permettre de limiter le temps d’embouteillage, et par conséquent de soulager les Mondoriens. « Toutes les possibilités ont été considérées et nous en sommes arrivés à la conclusion que les bacs ferries sont une solution à moyen terme, certes qui ne résout pas tous les problèmes.  Mais en attendant, de construire cette fameuse route un jour, nous avons choisi cette solution. Il s’agit de bateaux amphidromes dont la particularité est de pouvoir se déplacer indifféremment en avant et en arrière de la même manière. Ces navires peuvent contenir 150 véhicules et environ 500 personnes. La durée du trajet entre Mont-Dore Sud et Nouméa sera de l’ordre de 45 minutes alors qu’elle est actuellement de 86 minutes, contre 63 minutes pour le Grand Nouméa. Et les gens pourront monter sur le bateau avec leur voiture. »

Le blocage de la circulation est un vrai problème dans cette commune. La présidente de la province Sud ajoute : « On parle beaucoup de Saint-Louis, mais il y a aussi des accidents qui bloquent la route, sans compter que lorsque vous avez une urgence médicale notamment, vous ne pouvez pas passer. »

Le projet de la liaison maritime pour relier le Mont-Dore à Nouméa via les bacs ferries initié par la province Sud, a reçu un accueil plein et entier de l’État, en la personne du ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu. Ce dernier a exprimé dans une lettre adressée à Sonia Backes, la volonté de l’État d’accompagner au plus près cette solution maritime pour le désenclavement du sud de la Grande Terre.

Sonia Backes, la présidente de la province Sud et Patrice Faure le Haut-commissaire de la République ont présenté le projet « Bacs Ferries »

Une solution pour booster le développement économique de la commune du Mont-Dore

La liaison maritime présente aussi un autre avantage souligne Patrice Faure, le Haut-commissaire de la République : « Le développement économique des territoires entre le Grand-Nouméa, le Mont-Dore et Nouméa, dépend de la fluidité des relations entre ces localisations. Force est de constater que des bouchons conduisent certains investisseurs à ne pas vouloir s’implanter au Mont-Dore. »

Sonia Backes a également annoncé de nouvelles mesures pour aider la commune à se développer : « En parallèle, nous avons validé le principe d’avoir une zone franche sur le Mont-Dore Sud. Avec la liaison maritime, nous aurons à la fois une desserte sécurisée et un avantage fiscal pour que les entreprises s’installent dans cette commune de manière à booster la zone du Mont-Dore Sud »

La présidente de la province Sud a déjà présenté le projet au maire du Mont-Dore Eddie Lecourieux.  Elle ira le présenter à l’ensemble des élus municipaux du Mont-Dore, le 24 mars prochain. En parallèle, Sonia Backes a l’intention de consulter l’association Citoyen Mondorien : « Pour que les différentes options à court, moyen ou long terme, correspondent aux attentes des gens qui habitent sur place. Les choses avancent dans le bon sens ! »

Au niveau du calendrier, une étude de faisabilité est lancée est devra permettre : d’élaborer des hypothèses de trafic, de choisir une ligne maritime, de mettre en place un programme fonctionnel et d’évaluer les coûts d’investissement.

Le projet se chiffre entre 8 et 10 milliards de francs que « la Province ne financera pas seule, mais avec l’aide de l’État », souligne Sonia Backes. « Je pense que cette étude sera finie d’ici quelques semaines et une fois que nous aurons validé le modèle, nous passerons à la mise en œuvre dans les prochains contrats de développement où nous solliciterons l’aide de l’État pour financer les investissements. »

Le navire

Il s’agit d’un navire amphidrome (navigue dans les deux sens).

Caractéristiques :


Longueur : 107 mètres
Largeur : 24 mètres
Tirant d’eau : 1,65 mètre
Vitesse : 15,5 kn
Capacité : 150 VL – 584 passagers

 

➢ Le navire retenu aura une capacité de 150 véhicules légers
➢ 2 navires pour garantir de bonnes conditions de service.

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