Un budget supplémentaire 2021 « vrai » et solidaire



Les élus provinciaux ont voté ce jeudi matin en assemblée provinciale plusieurs projets de délibérations parmi lesquels figurent notamment la réforme du dispositif de soutien à la politique publique agricole provinciale (DISPPAP), la création d’une filière de gestion des médicaments non utilisées (MNU) et le budget supplémentaire 2021 qui se veut en faveur du logement social et qui poursuit les efforts de la relance économique de la province Sud.


Malgré une année éprouvante, marquée par le deuxième confinement instauré du 8 mars au 4 avril 2021 au sortir du conflit autour du rachat de l’usine du Sud, la province Sud, grâce à ses mesures de soutien économiques, sanitaires et sociales, et avec l’aide de l’État, a pu proposer cette année, « un vrai budget supplémentaire avec des mesures nouvelles qui soutiennent la relance économique et s’attachent à l’humain » explique Philippe Blaise.

Ce budget supplémentaire portera ainsi à 54 milliards F le programme de dépenses pour l’année 2021 et permettra notamment de mener à bien de nouveaux projets en matière d’illettrisme, d’équipement numérique des écoles, d’amélioration du cadre de vie des habitants résidant dans les ensembles de logements sociaux ou encore de renforcement de la sécurité du matériel utilisé par les plus jeunes fréquentant le centre des activités nautique de la côte blanche.

Parmi les investissements réalisés avec l’appui financier de ce budget figurent notamment :

– Le soutien aux communes pour le développement du territoire notamment en matière de sécurité : 1,6 milliard de francs (amélioration de l’éclairage public, installation de caméras de vidéosurveillance, soutien aux polices municipales pour leur équipement)

– Le réseau routier et l’aménagement des déplacements : 1,6 milliard de francs (Financement de la construction du pont de Thio, cofinancé avec l’État, renforcement du réseau routier provincial Sud, réfection de talus)

– L’enseignement, les collèges et internats : 1,7 milliard de francs (participation aux travaux de rénovation des établissements de la DDEC)

– Le soutien aux initiatives : 908 millions de francs (réalisation de chantiers d’insertion supplémentaires financés sous contrat de développement avec l’État.)

L’investissement renforcé pour le logement social  

En investissement, le logement social est particulièrement concerné puisque la province Sud recapitalisera la Sem Agglo à hauteur de 500 millions et dépensera également 200 millions dans la réhabilitation de logements sociaux.

Ainsi, dans un contexte sanitaire et social difficile, l’exécutif poursuivra ses efforts en faveur de la relance économique. Pour préserver sa capacité à investir et à maintenir l’équilibre financier général, la collectivité se concentrera sur ses compétences premières dans le cadre de ses interventions et subventions.

Le dispositif de soutien à la politique publique agricole provinciale (DISPPAP) évolue

Pour améliorer l’efficience et l’efficacité du DISPPAP, mais aussi améliorer le niveau de satisfaction des consommateurs, les élus provinciaux ont voté « la refonte de la politique agricole » qui représente « un toilettage » du DISPPAP explique Philippe Blaise.

Cette révision du DISPPAP implique notamment :

  • La simplification des mesures pour réduire le délai de traitement des dossiers
  • La possibilité donnée aux agents provinciaux de se recentrer sur le conseil technique auprès des agriculteurs dans l’optique de développer des pratiques agricoles vertueuses (diversification, rotations de cultures, protection biologique intégrée, réduction des intrants chimiques)

Inscrite dans le cadre de la stratégie agricole intégrée à « Vision Sud », cette réforme du DISPPAP permettra également d’accompagner les exploitants engagés pour une agriculture intégrée, moderne et de qualité en faveur du consommateur comme le précise Philippe Blaise : « C’est un coup de pouce donné au « circuit court », c’est-à-dire la mise à disposition de l’agriculture traditionnelle sur les marchés de proximité pour offrir aux Calédoniens des fruits et légumes à des prix raisonnables en aidant le producteur à valoriser et vendre ses produits directement aux consommateurs. Il s’agira ainsi de concilier production, solidité des entreprises et lutte contre la vie chère des consommateurs. »

Création d’une filière de gestion des médicaments non utilisées (MNU) pour une collectivité écoresponsable

Parmi les projets phares votés en assemblée figure également celui de la création d’une filière de gestion des médicaments non utilisées (MNU) en province Sud. Ce dispositif réglementaire, basé sur le principe de la responsabilité élargie des producteurs (REP), est une première sur le territoire : « Il n’existe aucun dispositif de gestion des médicaments non-utilisés ou périmés et qui sont jetés à la poubelle. Cette situation n’est plus acceptable puisque l’impact environnemental et également pour la santé humaine est extrêmement néfaste. Les médicaments contiennent des substances dangereuses qu’il faut absolument éliminer conformément à une réglementation dont la Calédonie n’est pas exonérée » indique Françoise Suve, rapporteur de la commission de l’environnement.

Un dispositif local de collecte et de traitements des MNU

Dans le cadre de la politique provinciale menée en matière de développement durable et de gestion des déchets prévue par le plan stratégique « Vision Sud », ce dispositif a pour objectif de « détourner les MNU des ordures ménagères de l’enfouissement et de déployer un dispositif local de collecte et de traitement de ces déchets sur l’ensemble du territoire de la Province » assure Françoise Suve avant d’ajouter : « il s’agira ainsi de répondre aux attentes fortes des usagers de pouvoir trier et traiter leurs médicaments périmés et non-utilisés et de travailler en étroite collaboration avec les officines de pharmacie. » La province Sud se donne une période d’un an pour mettre en place l’organisation et le financement de la collecte puis du traitement spécifique de ces déchets.

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