Les enfants des personnels prioritaires dans les centres de loisirs



Cette semaine, plus de 230 enfants sont accueillis dans 7 centres de vacances et de loisirs (CVL) répartis sur Nouméa et l’agglomération. Mobilisées au pied levé par la province Sud, les associations volontaires se sont adaptées en un temps record pour recevoir les enfants des « professionnels prioritaires » dans le cadre de l’opération CVL Covid-19.


À situation exceptionnelle, moyens exceptionnels ! La veille de l’annonce faite par le président du gouvernement Thierry Santa, sur le prolongement du confinement strict, la province Sud a mobilisé certains centres de vacances et de loisirs (CVL) pour organiser au mieux l’accueil des enfants des professionnels prioritaires.

Philippe Le Poul, le directeur provincial de la Culture, de la Jeunesse et des Sports (DCJS) affirme : « Les équipes de la DCJS étaient sur le pont pour coordonner l’opération CVL Covid-19 avec les associations volontaires afin que tout soit prêt dès ce lundi. L’objectif étant bien sûr de recevoir les enfants dans les meilleures conditions sanitaires, mais aussi leur permettre de passer d’agréables moments avec des activités ludiques et éducatives. » 

Ces associations volontaires sont :  les Villages de Magenta, Sport Éveil Attitude, Pasport et DAOVI, répartis dans les communes de Nouméa, Dumbéa, Païta et Mont-Dore.
« Chaque centre reçoit au maximum de 50 enfants. Nous avons établi un tarif unique fixé à 15 000 F par semaine. Sachant que le lundi de Pâques, les enfants pourront être accueillis dans les écoles », précise le directeur de la DCJS.

Cette opération s’inscrit dans la continuité du dispositif d’accueil des enfants de professionnels prioritaires pour les 15 prochains jours. À la différence près que cette fois-ci, les conditions requises sont un peu plus souples. En effet, il faut que l’un des deux parents exerce une profession prioritaire, tandis que l’autre, une profession essentielle au fonctionnement de l’entreprise ou de la structure (une attestation de l’employeur est exigée). Le parent en télétravail ne peut pas être éligible à ce dispositif.

« Les enfants sont super contents d’être là ! »

À Frédéric Surleau, le centre de loisirs des Villages de Magenta, accueille depuis lundi, 50 enfants, âgés de 3 à 13 ans, soit le quota maximum établi par la province Sud. Nadine Fontenelle, la responsable peut enfin souffler : « Cela se passe très bien. Aujourd’hui, certains font de la poterie, d’autres apprennent une danse avec un animateur. Quelques-uns font de la trottinette, jouent à des jeux de société ou à 1, 2, 3 soleil. Chacun se réparti là où il a envie d’aller. »

La thématique est le « jeu ». « Les enfants, inventent, détournent, fabriquent des jeux. Et comme, c’est bientôt Pâques, ils vont faire des paniers de Pâques. Les idées ne manquent pas ! »

Pourtant, si tout « se passe bien », elle avoue que le week-end dernier n’a pas été de tout repos : « La Province nous a demandé de nous organiser rapidement pour l’accueil des enfants des professionnels prioritaires. À ce moment-là, nous avions déjà reçu plus de 200 inscriptions classiques pour les vacances de Pâques qui avaient été avancées d’une semaine par décision du gouvernement. Il a donc fallu prévenir tous les parents que c’était annulé. Nous avons dû faire des avoirs et des remboursements. La majorité des parents ont très bien compris la situation. »

En parallèle, une autre mission urgeait : « Entre vendredi après-midi et samedi, et ce, jusqu’à lundi matin, nous avons inscrit une centaine d’enfants de parents dont l’un des deux exerce une profession prioritaire. La gestion administrative, c’est ce qu’il y a de plus lourd pour nous. »

Heureusement, Nadine peut compter sur le dévouement de son équipe. « Nous avons des animateurs bénévoles que nous pouvons mobiliser rapidement. Ils font des heures supplémentaires sans rechigner, ils sont très impliqués.  Actuellement, nous sommes 8 salariés, 3 services civiques et 9 bénévoles. »

Cette semaine, les Villages de Magenta accueillent 114 enfants des personnels prioritaires dans trois centres de loisirs : Frédéric Surleau à Nouméa, Louise Degreslan à Dumbéa et Hélène Chaniel au Mont-Dore.

Chez les enfants, le confinement et par conséquent, le manque de relations sociales avec d’autres camarades commencent aussi à peser selon Nadine Fontenelle. « Nous voyons bien qu’ils sont super-contents d’être là. Hier, il y avait une petite fille, sa maman a pu prendre des congés au dernier moment. Elle a pleuré en partant quand elle a appris qu’elle ne revenait pas le lendemain. »

Des enfants heureux et des parents soulagés de trouver in extremis une structure d’accueil. « L’animation, c’est notre métier, nous avons l’expérience et le savoir-faire et nous savons nous adapter au rythme de l’enfant ! » rassure Nadine Fontenelle.

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