Le sport-santé comme antidote aux conduites à risques des jeunes



Faits de délinquance commis sous l’emprise de l’alcool et/ou du cannabis, surpoids constaté chez les jeunes « oisifs ». Face à ces constats préoccupants, la province Sud lance un nouveau programme « Sport santé et lutte contre les addictions ». Cette action s’inspire de l’expérience islandaise menée par le professeur Harvey Milkman. Jean-Gabriel Favreau, le président de la commission de la Jeunesse et des Sports et Marie-Jo Barbier, la présidente de la commission de l’éducation, accompagnés d’autres élus provinciaux, ont assisté jeudi soir à la présentation de ce projet devant les acteurs impliqués dans cette démarche.


L’épanouissement et le développement des jeunes sont des facteurs essentiels pour instaurer le lien social et le vivre-ensemble. Ces aspirations passent nécessairement par le bien-être et la santé. Pour la province Sud, il apparaît indispensable de proposer à moindre coût, des activités physiques, sportives et culturelles pour éviter les comportements à risques en occupant les jeunes pendant les temps de loisir.

Profitant de la rentrée scolaire et de la reprise des activités, la collectivité lance un dispositif expérimental et innovant destiné à faciliter l’accès aux jeunes, à la pratique d’activités sportives et culturelles. Expérimental car il sera testé dans un premier temps, dans 5 communes : Thio, Bourail, Païta, Dumbéa et Mont-Dore.

Jean-Gabriel Favreau, président de la commission de la jeunesse, des sports et des loisirs

Ce programme s’inscrit dans le cadre du Fonds d’Expérimentation pour la Jeunesse

Intitulé « Sport santé et lutte contre les addictions », ce programme est lauréat de l’appel à projets lancé en 2020 par l’Institut National de la Jeunesse et de l’Éducation Populaire dans le cadre du Fonds d’Expérimentation pour la Jeunesse.

« C’est une inspiration de l’expérience qui avait été réalisée par le professeur Milkman en Islande au début des années 2000, souligne Jean-Gabriel Favreau. Cela s’adresse aux jeunes des quartiers défavorisés, mais pas seulement. Je veux remercier toutes les personnes qui ont participé au projet. »

Ce projet implique l’Agence sanitaire et sociale, le vice-rectorat, les communes, le groupement d’employeurs Sport et Loisirs Sud, le CTOS, ainsi que la direction de la Culture, de la Jeunesse et des Sport et la direction Provinciale de l’Action Sanitaire et Sociale.

« De nombreux partenaires y sont mobilisés, ce réseau permet une mutualisation des moyens. Le dispositif s’inscrit dans les objectifs du plan Do Kamo », précise Philippe Le Poul, le directeur de la Culture, de la Jeunesse et des Sports, (DCJS), à la province Sud.

Les élues provinciales ont assisté à la présentation du nouveau dispositif : Léa Tripodi, Marie-Jo Barbier et Laura Vendegou.

Un parcours sportif et culturel pour les jeunes sur six mois

« Ce programme porté par une volonté politique provinciale, a été conçu pour répondre à la problématique de l’obésité et de l’addiction. L’idée est d’offrir aux jeunes de 6 à 18 ans, des activités dans un cadre déterminé », explique Abedias Trindade-De-Abreu, chef du projet, à la DCJS. Les parents doivent bien sûr être associés dans la démarche pour qu’elle ait une chance de succès », ajoute-t-il.

Concrètement, comment ça se passe ? Un jeune (de 6 à 18 ans) est repéré par les personnels médicaux des CMS ou les médecins libéraux. Les profils ciblés sont ceux qui présentent une prise de poids excessive liée notamment à la sédentarité (6-12 ans) ou une consommation de substances psychoactives entraînant des addictions (12-18 ans).

Après le diagnostic médical, des activités physiques, seront proposées, à raison de 2 à 3 heures par semaine, avec la délivrance d’un certificat adapté aux contraintes physiques du jeune.

Il est ensuite orienté vers un coordinateur de la province Sud qui lui facilitera l’accès aux activités sportives et culturelles dans des structures de proximité. « La problématique liée au transport vers ces activités sera bien sûr prise en compte », assure Abedias Trindade-De-Abreu.

La prise en charge et l’accompagnement des jeunes avec pour objectif de leur permettre de reprendre en main leur santé, toucheront 1 500 jeunes (répartis sur 5 communes pendant 2 ans (2021 – 2022).

Des difficultés d’ordre logistique ou pratique peuvent se présenter Abedias Trindade-De-Abreu en est conscient : « On est dans une phase d’expérimentation, on va réajuster au fur et à mesure et lever les freins à l’activité physique. »

Laura Vendegou, rapporteur de la commission de la jeunesse, des sports et des loisirs pense que « c’est est un très beau projet pour notre jeunesse ». Cependant, elle espère qu’il sera étendu aux autres communes mais aussi « qu’il donnera aux jeunes l’envie de faire du sport, le goût de poursuivre dans cette voie et surtout de s’ouvrir aux autres. »


Budget du dispositif « Sport santé et lutte contre les addictions »

Environ 26 millions de francs alloués par l’Institut National de la Jeunesse et de l’Éducation Populaire, complétés de 8 millions de francs de la province Sud.


Philippe Le Poul, le directeur de la Culture, de la Jeunesse et des Sports remercie tous les partenaires de l’opération.

 

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