Accompagner les plus démunis en souffrance psychologique



Pour assurer la prise en charge médico-sociale et psychologique des personnes sans domicile fixe souffrant de troubles psychiques, la province Sud met à leur disposition une psychologue et un référent médico-social. Une convention-cadre a été établie en ce sens avec le centre hospitalier spécialisé Albert Bousquet, la ville de Nouméa et la Nouvelle-Calédonie.


Échanger sur son histoire de vie et ses difficultés, verbaliser les traumatismes, les comportements violents, ou encore déceler les souffrances psychiques, Jacky Sileza, référent médico-social (RMS) et Manon Rousselot, psychologue, sont les deux agents de la province Sud qui font partie du dispositif CHRS (Centres d’hébergement et de réinsertion sociale). Ils sont là pour délier la parole et permettre une prise en charge médicale et personnalisée de personnes sans domicile fixe. Ils mènent leurs missions au sein du Centre Médico-psychologique (CMP) GALLIENI et les différentes structures sociales et d’accueil associées (MACADAM, RASPA, le REFUGE, A.E.S Béthanie…).

Le Centre Médico Psychologique (CMP) Gallieni

Véritable « lieu ressource » qui permet de « faire le lien avec les structures sociales », le Centre Médico-psychologique (CMP) GALLIENI est un « espace sécurisant et confidentiel » favorable au dialogue pour « mettre en mot la souffrance des personnes en situation précaire » explique Jacky Sileza. Selon le RMS, ses moments de rencontres sont souvent « colorés d’émotions, dénués de tout jugement et où l’altérité fait centration dans les échanges. »

Au-delà d’une prise en charge institutionnelle, ce dispositif se veut au plus près des personnes dans le besoin grâce au « travail pluridisciplinaire des équipes médicales et travailleurs sociaux » rappelle Jacky Sileza. Dévouées, les équipes œuvrent sans relâche pour redonner aux personnes accueillies « une dynamique d’autonomie familiale, professionnelle et quotidienne, dans une durée définie afin qu’elles puissent quitter le dispositif de façon stable » comme le souligne Manon Rousselot.

Pour la psychologue, ce dispositif épaulé par la collectivité offre « un temps de pause dans une vie faite de traumatismes et de souffrances qui n’ont jamais été mis en mot. C’est à cet instant que l’humain a toute sa place, tant pour la psychologue qui accueille et accompagne, que pour la personne en souffrance avec ses fragilités, son histoire, et sa culture. »

La province Sud s’associe aux différents partenaires et acteurs du dispositif CHRS, pour permettre un suivi psychologique et efficient des SDF et leur donner la chance de bénéficier d’une prise en charge médicale et individualisée.

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