La province Sud veut rassurer les Calédoniens sur les garanties environnementales du barrage de Vale



Suite à l’annonce de l’accord ferme signé entre Vale et Trafigura, pour le rachat de l’usine du Sud, Françoise Suve, rapporteur de la commission de l’Environnement de la province Sud a tenu une conférence de presse ce mercredi après-midi pour faire toute la lumière sur les garanties environnementales du barrage de stockage de résidus de traitement du minerai de nickel de l’usine du Sud.


« Apporter des éléments de réponse aux inquiétudes des Calédoniens sur le barrage de Vale », mais aussi faire taire « les nombreuses rumeurs qui circulent », c’est par ces mots que Françoise Suve a débuté, ce mercredi après-midi, son intervention devant les journalistes.

En compagnie de Justin Pilotaz, de la direction du Développement Durable des Territoires (DDDT) et d’Antonin Milza, directeur de la Direction de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie (DIMENC), elle a tenu à faire le point pour apporter des éléments précis.

« Depuis le début, l’exécutif de la province Sud s’est engagé dans une démarche de transparence vis-à-vis de tous les Calédoniens, a-t-elle précisé. C’est dans cet esprit que nous mettons à disposition les rapports des dernières inspections techniques consultables sur le site de la province Sud. Ces inspections ont été réalisées par des organismes experts. »

Ce qu’il faut retenir de ces rapports : « Comme vous pourrez le constater, les conclusions permettent de rassurer sur la fiabilité et la stabilité du barrage dont l’architecture technique est très différente de celui du Brésil. »

Un degré de haute exigence sur les règles et les normes en matière d’installations classées

La province Sud tient à souligner qu’une attention toute particulière est portée au projet de l’usine du Sud : « Nous suivrons de très près l’opérateur à la fois dans ses obligations et ses responsabilités. Pour les installations classées, les normes évoluent constamment. Nous demanderons à l’industriel de respecter l’évolution des normes, car nous voulons absolument atteindre les plus hauts standards en matière de sécurité. C’est important pour la Nouvelle-Calédonie, pour la province Sud et toutes les populations qui vivent autour. »

Ainsi, avec le projet Lucy, le niveau d’exigence pour résister à des séismes de récurrence à 10 000 ans, alors que la précédente norme était de 300 ans.

De plus, en matière de garanties environnementales, l’élue ajoute : « L’enveloppe exigée à l’opérateur a doublé et passe de 8 à 16 milliards de francs dont la moitié concerne le barrage. Nos exigences vis-à-vis de l’industriel avec ce montant de garanties nous situent largement au-dessus des pratiques métropolitaines et mondiales. De plus, il faut savoir que nous demandons à l’industriel des exigences environnementales 10 fois supérieures à que ce qui est demandé aux entreprises du même type en métropole. »

Enfin, Françoise Suve conclut avec une mise en garde : « Par rapport aux événements récurrents qui affectent le site de vale. Je voudrais juste conclure en disant que tout dérapage sur le site pourrait entraîner des conséquences irrémédiables à la fois pour l’environnement, mais aussi pour ceux qui commettent ses exactions, les salariés, ainsi que ceux qui habitent aux alentours. »

Consulter les rapports d’inspections techniques sur le barrage de Vale

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