Ce lundi 7 septembre, Naïa Wateou, représentante de la présidente de l’assemblée de la province Sud et Isabelle Champmoreau, membre du gouvernement en charge du bien-être animal, ont animé une conférence de presse relative aux campagnes d’identification, de stérilisation et de vaccination des chiens et des chats à la SPANC, société protectrice des animaux de Nouvelle-Calédonie. Accompagnées de deux membres du SIVAP (service d’inspection vétérinaire, alimentaire et rural), Tamara Berthe, vétérinaire chargée du bien-être des animaux, et Fanny Jugy, ingénieure en santé animale, la membre du gouvernement et l’élue provinciale ont profité de l’occasion pour sensibiliser à la condition animale.
Avec une participation à hauteur de 10 millions de francs CFP, la province Sud a affirmé sa volonté de soutenir la campagne de stérilisation et d’identification pour le bien-être de nos compagnons domestiques, comme le déclarait l’élue provinciale, Naïa Wateou :
« La province Sud est fière d’accompagner et d’encadrer cette campagne de stérilisation et d’identification des animaux domestiques. Il s’agit ici de réguler la population de chats et chiens ensauvagés, afin de réduire la maltraitance et les violences qu’ils peuvent subir. »
Bien plus qu’un dispositif en faveur du bien-être des animaux, cette campagne fait écho aux trois grands axes développés dans le programme provincial :
1- Lutter contre toutes formes de violences ou maltraitances envers nos compagnons domestiques.
2- Établir des partenariats entre les collectivités compétentes, et notamment avec les communes, afin de traiter les questions liées à la tranquillité publique, notamment celles des nuisances causées par les animaux errants.
3- Préserver l’environnement : la biodiversité calédonienne est parfois victime des nuisances occasionnées par des chiens et chats errants.
Comme Naïa Wateou le constate, cette campagne est aussi le moyen de protéger la biodiversité calédonienne puisque « les nuisances causées par l’ensauvagement des chiens et des chats ne concernent pas seulement les villes. Les 2 parcs provinciaux que représentent le Parc de la Rivière Bleue et le Parc des Grandes Fougères sont aussi directement visés : c’est bien le patrimoine environnemental et la biodiversité calédonienne qui sont touchés. »
Ainsi, pour cette première année de participation, les 10 millions de francs CFP alloués par la province Sud auront permis la stérilisation de 391 chiens et 354 chats, soit un total de 745 animaux.
Une campagne de communication pour mobiliser dès le plus jeune âge.
Affiches, dépliants, flyers et guides pédagogiques et ludiques, autant d’outils de communication qui ont pu être présentés par la membre du gouvernement, Isabelle Champmoreau, afin de « mobiliser, sensibiliser et encourager les plus jeunes à adopter de bons comportements envers les animaux ».
Pour l’élue provinciale, Naïa Wateou, cette campagne de communication est ainsi l’opportunité de « changer les mentalités, de mode de vie et d’éveiller les consciences », puisqu’en plus des cinq affiches de prévention qui seront distribuées aux associations, cabinets vétérinaires et animaleries, un guide pédagogique et ludique à destination des enseignants et des élèves du public et du privé permettra aux grands comme aux petits d’adopter les bons comportements pour soigner, nourrir et éduquer nos amis à quatre pattes.
Un avant-projet de loi du pays en préparation
Cette conférence de presse fut aussi l’occasion pour la membre du gouvernement d’aborder l’avant-projet de loi du pays en préparation sur l’identification et les modalités de cession des chiens et des chats en Nouvelle-Calédonie :
« Il manque des aspects réglementaires en Nouvelle-Calédonie. C’est pourquoi depuis 2014, le gouvernement et le SIVAP, en collaboration avec la Province Sud, le GTV (groupement technique vétérinaire) et les 8 associations qui œuvrent en faveur du bien-être animal, travaillent sur un projet de loi inspiré du code rural métropolitain. » Elle ajoute que : « A long terme, ce projet de texte aura pour objectif de rendre obligatoire l’identification des chiens et des chats de plus de 6 mois et d’encadrer la vente d’animaux domestiques. »
Par cette démarche, les droits et devoirs de chacun, propriétaires comme éleveurs, seront mieux définis et assureront une meilleure protection de nos animaux domestiques.
Enfin, comme Naïa Wateou l’aura si bien évoqué en début de conférence, on ne saurait oublier cette fameuse citation de Mohammed Gandhi qui disait: “On reconnaît le degré de civilisation d’un peuple à la manière dont il traite ses animaux.”