Au lendemain de la crise sanitaire inattendue du Covid-19, La province sud est contrainte de réajuster son budget primitif en votant un budget supplémentaire « sincère et efficace face à une situation exceptionnelle ». Le premier vice-président Philippe Blaise en profite pour condamner la gestion de la précédente mandature. Explications.
Objectif : accroître l’efficacité des politiques publiques provinciales, sous contraintes des recettes et dépenses réajustées en cours d’année. Ce jeudi 30 juillet, la majorité des élus de l’Assemblée de la province Sud ont adopté les contours « sincères » d’un budget supplémentaire équilibré à hauteur de 2,5 milliards de francs. « Nous héritons d’une situation qui n’est pas bonne, précise d’emblée Philippe Blaise. Nous l’avons vu dans le compte administratif 2019, il s’agit du plus bas fonds de roulement historique que la province Sud ait connu. Non content de partir sur cette base-là, nous avons eu, collectivement, à affronter la pire crise économique depuis très longtemps, due à la crise sanitaire Covid-19. »
Malgré ces difficultés, l’exécutif maintient le cap et mise sur l’avenir. « Nous avons tenu à la fois à mettre les moyens pour sauver les entreprises, avec un effort de 1,2 milliard cfp qui a été donné pour sauver des emplois, et en même temps, nous avons tenu à maintenir nos engagements en matière de soutien à l’économie grâce à l’investissement. »
En ressources comme en dépenses, le budget supplémentaire pour l’exercice 2020 s’élève à 2,5 milliards cfp. Ce qui porte à 58 milliards cfp les dépenses du budget pour l’exercice 2019.
Pour Naïa Wateou, élue provinciale et porte-parole de l’Avenir en Confiance, « les errements du précédent exécutif, les recettes inscrites mais inexistantes, et des dépenses elles bien réelles et non maîtrisées » sont synonymes d’un « maquillage financier » qui a nécessité de « prendre des mesures nécessaires, peu populaires, mais efficaces ». Avant de rajouter : « En ajustant ses dépenses, en baissant sa masse salariale, en réorganisant ses directions, et en réduisant ses subventions et ses interventions, ainsi, le budget supplémentaire est cohérent avec le budget primitif, tout en ajustant son rythme en fonction du réalisé. Notre collectivité a su réagir. »
Par ailleurs, trois autres délibérations fortes ont été adoptées. Elles visent à valoriser le retour des jeunes Calédoniens, envoyer nos enseignants en école bilingue se former en Australie, mieux accompagner les publics en situation précaire à se loger.