Dans la continuité des ateliers de la transition économique et écologique lancés en 2019, la province Sud poursuit son programme de prévention de gestion des déchets avec un premier atelier qui a lieu ce jeudi 25 juin sur le thème des « Alternatives aux barquettes plastiques : services de gamelle et traiteurs ». Une trentaine de professionnels des services gamelles et traiteurs sont attendus. L’objectif est de promouvoir et favoriser les changements de pratiques et des habitudes de consommation. Le point avec Yoanne Massemin, responsable du bureau de la gestion des déchets à la province Sud.
La province Sud s’est engagée à travers son schéma de prévention de gestion des déchets, à accompagner les acteurs économiques pour une mutation vers l’économie circulaire. Aujourd’hui, où en est cette « feuille de route » ?
Le schéma provincial lancé en 2019 fixe trois ambitions : la première est de prévenir la production de déchets en amont et pour cela, notre volonté est d’accompagner les initiatives collectives qui vont dans ce sens. Ensuite, il s’agit de favoriser la mutation vers l’économie circulaire, en soutenant des actions, des créations d’entreprises, etc. Enfin, la dernière ambition est de poursuivre les travaux déjà engagés notamment pour ce qui est des équipements et de la structuration.
En 2019, nous avons travaillé sur la partie accompagnement des acteurs économiques avec la mise en place d’ateliers techniques. Ce programme d’animations a pour objectif de leur apporter de l’information, un soutien technique et susciter l’émergence de nouveaux projets. Nous avons essentiellement travaillé sur la thématique des produits plastiques à usage unique. Parallèlement, nous avons engagé des travaux plus profonds sur la structuration des filières de déchets, notamment sur les déchets réglementés. Cette année, nous nous sommes fixés un nouvel objectif qui vise l’augmentation du réemploi et de la réutilisation des contenants.
L’année dernière, 3 appels à projets ont été lancés, en parallèle, plusieurs ateliers techniques ont été organisés sur le thème des alternatives aux produits plastiques à usage unique. Quel bilan dressez-vous ?
L’objectif était d’accompagner les acteurs économiques dans la mise en œuvre de la loi du pays sur l’interdiction de produits en plastique à usage unique, adoptée en janvier 2019. Il s’agissait de trouver des alternatives aux produits plastiques. L’année dernière, ces ateliers ont rassemblé environ 150 participants sur des thématiques comme l’acceptation des contenants venant des consommateurs et la consigne. Un certain nombre de projets ont émergé lors de ces cessions. Cela a impulsé une dynamique autour de ces évolutions à la fois sur le mode de production et les changements des comportements. Pour financer ces initiatives, nous avons lancé un appel à projet en partenariat avec l’ADEME sur les alternatives des produits plastiques à usage unique.
Ainsi, onze projets ont été soutenus dans le cadre de cet appel à projets en 2019 pour un montant de 10 millions de francs. Les projets vont de l’acquisition de machine pour fabriquer des sacs en tissus réutilisés, aux unités de lavage pour le déploiement de contenants consignés, ou au matériel de distribution en vrac.
Cette année, vous relancez le programme d’ateliers techniques, en quoi diffèrent-ils de ceux de l’année dernière ?
Cette année, nous partons sur des thématiques différentes pour lesquels nous nous sommes fixés des objectifs dans le cadre du schéma. Outre le secteur des gamelles et traiteurs dans le cadre de ce premier atelier, nous nous pencherons également sur la valorisation des déchets organiques de la production agricole. Il s’agit de faire un état de la situation, de partager avec les acteurs des informations et de faire émerger des solutions.
Une autre thématique concerne la réutilisation et le réemploi pour favoriser l’économie circulaire. Il s’agit d’identifier les opportunités économiques autour de cette nouvelle activité, en termes de développement de nouveaux métiers.
Le troisième et dernier atelier concerne la prévention et s’inscrit dans le cadre de la Semaine européenne de la réduction de déchets pour valoriser toutes les initiatives locales de l’année.
De plus, nous allons également travailler sur la structuration de nouvelles filières réglementées sur la partie emballage.
A quoi peuvent s’attendre les participants de l’atelier sur « Alternatives aux barquettes plastiques ce soir » ?
C’est un atelier qui a pour objectif de présenter des alternatives durables aux barquettes plastiques, car depuis le 3 juin, leur utilisation est interdite, suite à la loi du pays. En 2022, l’interdiction concernera aussi les traiteurs qui mettent sous-vide. Par conséquent, pour préparer cette échéance, nous allons présenter des initiatives qui ont été mises en place ailleurs avec des systèmes de consignes mutualisés, mais aussi la possibilité d’accepter les contenants des consommateurs et les conditions dans lesquelles cela peut se faire.