Ce lundi 4 mai, l’ensemble des écoliers ont effectué leur rentrée scolaire, à l’issue de trois semaines de confinement et une rentrée des classes échelonnée sur deux semaines. Gil Brial, deuxième vice-président de la province Sud en charge de l’enseignement, Marie-Jo Barbier, présidente de la commission de l’enseignement, et Ahmed Bouhaba, le directeur de l’éducation, se sont rendus dans deux écoles primaires de Païta et Dumbéa, accompagnés par les maires dans chaque commune, Willy Gatuhau pour la première et Georges Naturel pour la seconde. L’objectif : voir dans quel état d’esprit se trouvent les écoliers et leurs enseignants, et de quelle manière ces derniers ont mis en place les règles d’hygiène préconisées par les mairies et la province Sud.
Après avoir discuté avec les directeurs d’école de la manière dont ils avaient organisé cette rentrée scolaire « normale », Gil Brial a salué la très bonne gestion des équipes éducatives, soutenues par leurs municipalités respectives et la province Sud : « Les conditions d’accueil des écoliers sont excellentes, les enfants ont pu reprendre le chemin de l’école dans de très bonnes conditions ». À l’école Heinrich Ohlen, située à Païta, de nombreuses dispositions sanitaires ont été mises en place, à la fois ludiques et pédagogiques, afin de rassurer les enfants, leurs parents mais également les enseignants. « Nous avons reçu tout le matériel nécessaire pour assurer une hygiène sanitaire irréprochable » assure Jérôme Lafenêtre, le directeur de l’école. « En termes d’organisation, nous faisons rentrer les élèves séparément, avons divisé les récréations en quatre, ainsi que les services de cantine. Surtout, nous expliquons bien aux enfants pourquoi nous faisons tout cela. Nous faisons tout pour les accompagner au mieux, et les rassurer au maximum ».
Un taux de présentiel satisfaisant
Floriane Soeria, la directrice adjointe de l’école primaire Gustave Clain, à Dumbéa, explique avoir à effectuer un gros travail d’écoute et de conseils aux parents d’élèves soucieux de la santé de leurs petits : « Tout le monde n’a pas le même accès à l’information, et il se peut que dans certains cas, les parents soient très inquiets de ce qu’ils peuvent entendre sur l’épidémie du coronavirus. Nous leur parlons beaucoup afin de les rassurer » explique-t-elle. Au total, l’école comptabilise 10% d’écoliers en moins pour cette rentrée, mais en temps normal, ce chiffre s’élève à 7 ou 8%. Un taux de présentiel satisfaisant pour Gil Brial, qui comprend néanmoins les inquiétudes que peuvent ressentir les personnes : « les élèves sont comme des éponges, ils absorbent les craintes de leur environnement familial, et les expriment ici, à l’école. C’est la raison pour laquelle il est très important de les soutenir, les rassurer et les accompagner, tout en leur inculquant les précautions sanitaires, qui sont indispensables ».
