Du fait du confinement obligatoire de la population calédonienne, afin d’empêcher la propagation du virus Covid-19 qui touche actuellement le territoire, les directions de la province Sud s’adaptent afin de maintenir la relation avec les administrés. C’est notamment le cas pour la Direction du Développement Durable des Territoires (DDDT), dont la directrice, Karine Lambert, nous explique de quelle manière les différents services qui composent la DDDT se sont ajustés aux mesures dérogatoires.
Karine Lambert, en cette période de confinement obligatoire, de quelle manière les méthodes de travail sont-elles changées ?
Nous continuons de travailler au même rythme qu’avant le confinement. Aujourd’hui, nous sommes à plus de 90% d’agents en télétravail.
Comment arrivez-vous à concilier les différentes demandes des administrés et le télétravail ?
De nombreuses actions se font directement depuis le domicile des agents, cela n’est pas incompatible. Nous continuons d’analyser et d’instruire les différents dossiers, tel que le suivi des demandes de permis de chasse de nuit, nous continuons aussi nos missions de conseil et suivi du monde agricole, le suivi pour les aider à écouler leurs stocks. En ce sens, nous mettons en place des solutions viables. Puis il y a les instructions des demandes d’aides. Pour les pêcheurs professionnels, qui sont les seuls à avoir l’autorisation de pêcher, nous cherchons également des solutions s’ils rencontrent des difficultés.
Ensuite, les autres services continuent d’exercer en application du Code de l’Environnement : délivrer les autorisations réglementaires, instruire les différentes demandes, etc.
Les gardes nature, quant à eux, n’ont pas de missions actuelles sur le terrain, même si cela évolue potentiellement la semaine prochaine. Habituellement, ces derniers ont un rôle de contrôle, mais également d’acquisition de connaissances. C’est donc ce qu’ils font aujourd’hui : ils mettent à jour leurs outils.
D’autres actions se font également de manière dématérialisée, je pense au paiement des factures, dont 90% sont dématérialisées.
Y-a-t-il des agents sur le terrain ?
Oui, nous avons des agents, mais les effectifs sont très restreints sur les différents sites. A ce jour nous avons 23 agents sur le terrain, dont nous avons estimé qu’ils remplissaient des missions essentielles, car étant directement liés au vivant. Nous avons donc des agents dans les deux parcs provinciaux : au parc provincial de la Rivière Bleue, où des personnes s’assurent qu’il n’y a pas de dégradations, ainsi qu’au parc zoologique et forestier, dont les agents sont majoritairement des soigneurs, et où il est nécessaire de nourrir et prendre soin des animaux et de la végétation.
Ensuite, dans nos deux stations zootechniques : les biofabriques de Port Laguerre et de Saint Louis, où des techniciens y sont présents afin d’assurer le suivi des plantes et des auxiliaires.
Etes-vous satisfaite de la manière dont vos équipes gèrent le télétravail ?
À l’issue de presque deux semaines de confinement, je peux affirmer que cela se passe très bien. Nous pouvons vraiment nous féliciter de la bonne coordination des différentes équipes en cette période.