L’assemblée de la province Sud a voté ce jeudi le budget primitif 2020. Le mot d’ordre pour cet exercice est la réduction des coûts de fonctionnement pour le maintien de l’investissement. Le nouvel exécutif assume pleinement ses choix axés en priorité sur la protection des plus défavorisés, le soutien à la relance économique, l’épanouissement de la jeunesse, dans un environnement durable où la transition écologique et énergétique est favorisée.
C’est dans un contexte budgétaire extrêmement contraint que le vote du budget primitif 2020 s’instaure. « Malgré cette situation financièrement particulièrement dégradée, nous nous sommes fixé deux objectifs : le maintien de l’investissement et la mise en œuvre de nos engagements » souligne Sonia Backes, la présidente de la province Sud.
Il s’agit avant tout d’assainir la situation financière en réduisant les dépenses de fonctionnement, afin de préserver un haut niveau d’investissement. « La collectivité doit se reconstituer une marge de manœuvre » précise Philippe Blaise, le premier vice-président.
Voté ce jeudi matin en assemblée de Province, le budget primitif 2020 s’élève à 53,5 milliards de francs, soit 4 % en réduction par rapport à 2019.
La maîtrise des dépenses de fonctionnement
La province Sud a ainsi annoncé qu’elle souhaitait se recentrer sur l’essentiel, c’est-à-dire ses missions de service public, et porter ses efforts sur la maîtrise de ses dépenses de fonctionnement, afin de maintenir un haut niveau d’investissement. Ainsi, à titre d’exemple, 80 postes ne seront pas renouvelés. Il s’agit essentiellement des départs à la retraite ou des mobilités. Ce qui représente une baisse de la masse salariale de 5 %.
De plus, l’organisation provinciale s’apprête dans les mois à venir, à être restructurée afin d’adapter ses actions à ses capacités financières et à ses moyens humains, en concertation avec les agents.
C’est par conséquent un budget primitif plus serré en fonctionnement pour soutenir la relance économique, un point qui est cher à la présidente de la province Sud. « 750 millions seront consacrés aux aides pour l’économie. Parallèlement, nous mettons en place un bureau des investisseurs, sorte de guichet unique qui leur est dédié. »
Cette révision du périmètre de fonctionnement permet à l’exécutif de mettre en œuvre les politiques publiques prioritaires, en particulier dans les secteurs de la santé, de la solidarité, de l’enseignement, de la réussite éducative, de l’emploi, de la formation et du développement économique. La volonté est de sanctuariser l’essentiel des engagements pris en faveur des habitants les plus fragiles.
Le maintien du cadre de vie des Calédoniens et garantir leur sécurité
Autre point important : « La sécurité des Calédoniens et la préservation de leur cadre de vie. Nous avons renforcé la sécurisation des collèges, il y a également tout le dispositif du plan de prévention de la délinquance. » Le volet prévention n’est pas mis de côté pour autant. « Nous allons mettre en place toute une partie prévention avec le plan Milkman avec notamment un accompagnement des jeunes déscolarisés, mais aussi une sensibilisation au fléau de l’alcool. » À cela, s’ajoute la poursuite du soutien à la sécurisation des commerces, la mise à disposition de 74 agents PPIC pour la sérénité des quartiers et l’équipement des communes en caméras de surveillance et le renforcement de leur police municipale.
Avec 9,6 milliards de francs consacrés à l’investissement, la province Sud devient le premier investisseur public de Nouvelle-Calédonie.
Répartition du budget par section en millions de francs
*Reclassements comptables qui ne donnent lieu à aucune décaisse ou encaisse effective