Sécurisation des collèges, formation du personnel des écoles primaires sur les dangers d’incendie et/ou d’intrusion, le directeur de l’Education Romain Capron fait le point sur les compétences de la province Sud, et sur ce qu’elle compte engager comme plan d’actions pour les cinq années à venir…
Romain Capron, directeur de l’Éducation à la province Sud, des PPMS, Plans particuliers de mise en sûreté, ont été mis en place dans les écoles primaires et les internats provinciaux. Pour quelles raisons ?
Le constat, c’est qu’aujourd’hui, il faut formaliser les procédures de mise en sécurité des élèves lorsqu’un évènement grave et inattendu, surgit dans une école, comme par exemple un évènement météorologique ou lors de l’intrusion d’une personne menaçante. L’idée des PPMS, c’est d’expliquer à toute la collectivité de l’école, c’est-à-dire, les parents, le personnel, et surtout les enfants, ce qu’il faut faire et comment on coordonne les réactions des gens pour les mettre en sûreté. C’est soit trouver des lieux qui isolent du danger qui se présente, soit parfois, provoquer une évacuation.
Ces formations font aussi écho aux annonces récentes faites par l’exécutif de la province Sud sur la sécurisation des commerces et autres lieux. Comment la Direction provinciale de l’Éducation se positionne par rapport à cela ?
Alors il y a deux éléments à bien observer. Nous avons une pleine responsabilité sur la sécurisation des locaux en ce qui concerne les collèges, car nous sommes propriétaires des collèges, c’est pour cela qu’on les construit, que nous donnons des subventions de fonctionnement, etc. Sur les collèges, en partenariat avec le vice-rectorat et les chefs d’établissement, nous allons faire des efforts supplémentaires pour sécuriser encore davantage les lieux. Il existe plusieurs axes de travail, nous avons fait une première analyse avec une société privée. Les trois axes les plus importants sont : la sécurisation du périmètre ou de l’enceinte du bâtiment, lorsque c’est nécessaire avec du grillage, ou rehausser des murs.
Deuxième axe, c’est tout ce qui concerne l’éclairage de nuit des établissements. Moins un établissement est éclairé, plus il est susceptible d’être visité. Mais il ne faut pas non plus que ce soit un arbre de Noël, il faut dissuader tout en étant respectueux de tout ce qui est consommation d’énergie.
Et le troisième axe, c’est tout ce qui est dissuasion passive, avec des systèmes d’alarme sonore ou visuelle, des systèmes de protection des entrées, des fenêtres.
Concrètement, comment va se dérouler ce plan d’actions ?
C’est un plan qui va se décliner sur les collèges sur cinq ans, que l’on va inscrire à la PPI, Programmation pluriannuelle d’investissement, et qui va représenter des sommes très importantes rattachées à un patrimoine global qui est très élevé. Le patrimoine des 21 collèges est évalué à plusieurs dizaines de milliards de francs Pacifique. Donc chaque année, lorsqu’on y consacre quelques dizaines de millions en termes de protection, ce n’est pas si étonnant que ça.
La deuxième responsabilité que nous avons se situe par rapport aux écoles. Nous ne sommes pas propriétaires des écoles mais responsables du personnel qui y travaille, en tout cas pendant le temps scolaire. Donc il faut que l’on forme le personnel aux bonnes procédures et aux bonnes réactions. On a commencé par les directeurs d’école il y a déjà plus d’un an, nous allons amplifier tout cela avec les enseignants et, par voie de conséquence, cela va être déporté aux niveaux des enfants pour que, eux aussi, aient la bonne réaction à adopter. L’objectif est de former tous les personnels, il y a déjà une centaine de directeurs qui sont déjà formés, d’ici deux à trois mois, ils le seront tous. Et puis à terme, d’ici les deux, trois, quatre ans qui viennent, les 1 200 enseignants seront formés.