Lara Grangeon, fraîchement qualifiée dans l’équipe de France pour les Jeux olympiques de Tokyo 2020 dans la catégorie eau libre 10 km, a été reçue ce mercredi matin à l’Hôtel de la province Sud et félicitée par Gil Brial, deuxième vice-président de l’institution, et Jean-Gabriel Favreau, président de la commission Jeunesse et Sports de la province Sud et de la commission Sports au Congrès.
Pétillante, souriante, avenante, Lara Grangeon ne change pas. Alors qu’elle s’envole ce soir en direction de Tokyo pour repérer, un an à l’avance, les installations des futurs Jeux olympiques, la championne calédonienne a été reçue ce matin à l’Hôtel de la province Sud. « Lara, tu fais partie des symboles de la Nouvelle-Calédonie et tu représentes à merveille ton île, déclare Gil Brial, deuxième vice-président de l’institution. Nous, à la province Sud, des athlètes qui participent aux Jeux olympiques, nous n’en avons pas beaucoup, c’est une fierté d’être à tes côtés. »
À 27 ans, Lara Grangeon a décroché en Corée le 14 juillet dernier la quatrième place aux championnats du monde dans la catégorie eau libre sur 10 km. Cette performance est synonyme de qualification aux prochains Jeux olympiques qui se dérouleront dans un an à Tokyo. Preuve de sa détermination, la Calédonienne avait décroché le lendemain de sa qualification la médaille de bronze sur le 25 km. « La prochaine médaille sera olympique ? », lui demande Jean-Gabriel Favreau, président de la commission Jeunesse et Sports de la province Sud et de la commission Sports au Congrès. « Oui, je vise une médaille pour les prochains J.O, répond sans détour Lara Grangeon. Après, qu’elle soit en or, en argent ou en bronze, ça ne se joue pas à grand-chose… » Et c’est justement ce « pas grand-chose » qui fait pourtant la différence.
Un billet d’avion plus cher, mais qui permet d’arriver un jour avant le début de la compétition, ou bien encore un hôtel plus confortable, font souvent « cette différence ». Sans langue de bois, l’athlète, titulaire d’un master en management du sport, fait part de ses difficultés à financer ses déplacements pour participer à des championnats et coupes prestigieuses. « A la différence d’autres pays comme les Pays-Bas ou l’Italie, la fédération française de natation ne prend pas en charge tous mes frais de déplacement. Le CNC, le club dans lequel je suis depuis 27 ans, m’aide beaucoup, mais jusqu’à un certain montant. » Les sponsors privés ne se bousculent pas, malgré les performances. « Tu peux être assurée que la province Sud t’accompagnera davantage, conclut Gil Brial, afin de mettre toutes les chances de ton côté pour réussir. » Un engagement ferme, qui permettra peut-être de faire « la » différence.